Ce mas appartenait a Honoré d’Antonelle, déjà propriétaire du dit mas.

Ce bâtiment évalué a 4850 livres, comprend : une salle basse ; une salle haute ; une chambre basse ; une chambre haute ; la cuisine ; le cellier ; la chambre de la servante, le membre au dessus du pigeonnier, le pigeonnier, le tinel ; le fustarié ; le poulalier ; le porcieu, le grenier ; le membre du four ; la fromagerie ; l’écurie ; le grenier a foin.

L’estimation des terres atteint la somme de 46465 livres 9 sols 2 deniers.
L’estimation du mobilier est assez longue, car très détaillée.

A l’origine le mas de la Tour de Montmeillan était une simple tour de guet située au bord du Rhône, disparue entre le 14e et le 15e siècle.
Située à proximité de Villeneuve où le Rhône se divisait pour former d’un coté le Rhône de Saint Férréol vers les saintes, et de l’autre le Rhône d’Ulmet.

En 1673, à l’époque de l’inventaire, la Tour de Montmeillan avait déjà perdu depuis longtemps sa fonction primitive et est devenue un mas dans lequel il semble falloir distinguer deux parties distinctes.

L’une composée d’une habitation relativement spacieuse et pourvue d’un mobilier peu abondant mais caractéristique d’une maison bourgeoise de l’époque et qui pourrait avoir été occupée à titre temporaire par le propriétaire de l’époque.
L’autre de bâtiments annexes comprenant un pigeonnier , une cuve à vin, un bucher, un poulailler, une grande écurie avec son grenier à foin, un cochonnier, un grenier, un four à cuire le pain et une fromagerie, en somme la plupart des dépendances d’un petit mas de Camargue.

Ainsi le Mas de la Tour de Montmeillan qui appartenait en 1673 à la famille d’Antonelle serait dès cette époque caractéristique des mas de Camargue dans lequel le propriétaire ne réside pas, mais vient de temps à autre séjourner.

Aujourd’hui, le Mas de la Tour de Montmeillan est toujours le siège d’une exploitation agricole. La disposition des bâtiments est assez conforme à ce quelle a dû être au 18e siècle.

Le bâtiment à usage d’habitation a été très remanié, ce qui se comprend, quand aux dépendances, il est assez difficile de reconnaitre de ce que c’était au 18e siècle.

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