1988

"L’Aficion", août 1989,

Julien Rey vient de disparaître à l’âge de 86 ans.
Son nom est lié aux plus prestigieux "cocardiers" de l’entre-deux guerre, en particulier le "Sanglier" de Fernand Granon.
Durant de longues années, l’homme et la bête furent les têtes d’affiches drainant la foule dans les arènes de Provence et du Languedoc.

Marcel Salem (Tamarisso), admirateur inconditionnel de l’un comme de l’autre, écrivait dans "Taureaux d’Anthologie" :
"Voir Rey passer au "Sanglier" est une des plus belles émotions d’art qu’il m’ait été donné d’éprouver.
A partir de 1925, un razeteur donne plus de relief et plus d’émotion encore aux course du roi des cocardiers, j’ai nommé Rey.
Le beaucairois, à l’aube de sa carrière, semble venu exprès pour travailler ce taureau et c’est certainement par lui que nous verrons les plus belles choses. Rey avait un chic, une élégance, un talent incopiables pour raseter le "Sanglier", et c’est à cause de cela que les deux noms ont été si souvent réunis
."

Ses obsèques se sont déroulées à Beaucaire, le 3 juillet 1989 (NdR), jour de la Cocarde d’Or.