La mort l’a emporté fin juin dans sa 24e année, un âge vraiment respectable et même presque exceptionnel pour un taureau qui s’était tant donné en spectacle dans les arènes méridionales.

Taureau de Camargue, très typé, il avait été baptisé Rami du nom du jeu de cartes comme Poker et Mistrigri de la même lignée.

Dans les années 70, il fut un des plus grands de son époque, un cocardier qui ne craignait pas les planches, posait des problèmes aux raseteurs et défendait âprement ses attributs, témoins une cocarde non enlevée à Mouriès et d’autres ficelles non enlevées pourtant toutes fortement primées jusqu’à plus de 5 000 Francs somme rarement égalée.

Ses principaux succès dans les compétitions taurines méridionales sont :

  • première victoire au Trident d’Or qu’il gagne en 1967, à 4 ans, avec Pavoun et Garri.
  • les 2 Biòu d’Or en 1969 et 1971,
  • les Trophées de la Féria de Nîmes en 1971
  • de la Cocarde d’Or en 1971,
  • le Trophée de la Mer en 1973,
  • le Trophée des Maraîchers en 1974,
  • le Diplôme d’Or de l’Aficion en 1977,
  • le 1 er Trident d’Or de la Foire de Beaucaire en 1978,
  • la Coupe de l’U.C.T.P.R. à Saint-Martin-de-Crau en 1980, à 17 ans,

Donc près de 15 ans de carrière puis une paisible retraite aux Cabanes de Romieux en compagnie du vieux simbèu Paco et enfin, la fin naturelle du grand Rami qui a été enterré sur sa terre natale.