Le public avait répondu présent en nombre pour rendre hommage à "Gramma", comme le milieu l’a surnommé.
A la fois intuitif et technique, Fabien a toujours facilité le beau geste, ce qui a contribué à la conquête du microcosme de la bouvine, sans oublier sa détermination sans faille, qui lui a permis entre-autres, un lundi de juillet d’obtenir son plus beau fleuron : la Cocarde d’Or...

Une ambiance festive qui a démarré avec une capelado constituée d’anciens compères de Fabien, ses tourneurs, ses amis de piste et quelques uns qui officient encore. L’originalité a commencé avec deux taureaux emboulés rasetés par quelques retraités aux beaux restes ma foi, ainsi que des tourneurs encore en activité comme Gérald Rado, Bari Khaled ou Jacques Estevan.
Et dénominateur commun, tous les taureaux ont été au top dans leur comportement. Avec 6 animateurs différents, la course a connu des moments d’humour, surtout avec ce Pascal Sabatier, hilarant en annonçant les primes en...francs.

Avec le premier, CHAUBET du Joncas qui a débuté par une percussion sur Fabien, son pélot ! 2000 rasets plus tard, il était toujours debout, après une démonstration de bravitude, dans les gènes de la race.

BATISTOU de Blanc, sera celui primé en francs. Bravet, mais devant tant de bonhommes, il va s’évader plusieurs fois, tout en réussissant à garder un gland avec un courage sans limites. Les "vieux" se retirent et on passe aux actifs...

En démarrant par le surprenant DINGO de Blatiere-Bessac qui va percuter de plus en plus fort dans les arrivées sans aucun refus et une utilisation parfaite de l’espace. Une ficelle ouverte par tous...et levée par Fabien.

Le suivant, AUZIAS de Guillierme, sera le barricadier du jour avec une dizaine de frappes lourdes. Tout ça à 14 piges ! Au terme d’un festival d’actions, les 2 ficelles pour Benjamin Villard...

Entracte.

Arrive alors l’anticipateur NUMA de la Galère qui ne freine pas dans les poursuites. Généreux à l’extrême, il est loyal dans les rencontres, et Guyon ainsi que Bruschet se font courser.

TARPON de Plo a lui aussi chercher le combat avec une étonnante conviction. Puissant, il répond à tout. Attaques et reprises s’enchaînent et le taureau s’épanche.

Vaillant sans retenue, LANSAC de Fournier présente beaucoup d’intérêt au jeu. Batailleur, il arrive à changer de terrain quand il faut. Le plein d’énergie et malgré l’orage sur lui, il sauvera une ficelle et se fera apprécier par tous.

Le dernier, celui que Fabien a trié ce matin, FORAIN du Joncas s’est montré fort attentionné et vaillant. Tout en ne manquant aucune occasion de se dresser très haut, plusieurs fois après Ruiz. Cocardier et barricadier, il sera à suivre assurément. Et puis, il va faire retentir une ovation quand ce sera Fabien Grammatico, pour son dernier raset, qui lui ôtera sa seconde ficelle...

Bravo et salut l’artiste !