La Bouvino : On vient de parler des grandes courses mais Robert Archer n’a pas atterri d’emblée à ce niveau.
Il a démarré dans les courses de promotion ; c’était en 1979 avec les frères Demissy, Bibliardi, Causse, Canales, Jarroux une bonne « cuvée ».
Alors que penses-tu d’une telle formation ?

Robert Archet : Les courses de promotion, telles que je les ai vécues, je trouve que c’est l’idéal pour le raseteur.
D’ailleurs je crois qu’on est revenu cette année (1986, NdR) à une organisation très proche de ce que j’ai connu.

Si l’on est passé de trois à sept courses aujourd’hui c’est simplement devant l’afflux de jeunes raseteurs.
Les jeunes ont envie de raseter par passion mais aussi pour faire parler d’eux, la presse et la télé n’étant pas étrangères à ce fait.

Je suis tout à fait pour ce type de course où huit hommes en piste et deux tourneurs, dans le plus grand respect mutuel et du public, apprennent le métier dans les meilleures conditions.

J’ai suivi cette année quelques courses et je regrette un peu la mentalité des jeunes qui a changé par rapport à la nôtre, je me souviens que j’acceptais les conseils de Barbeyrac ou Dumas, afin de me corriger.
Aujourd’hui ils font ce qu’ils veulent et ils écoutent très peu ou même pas du tout. C’est dommage, je crois que c’est l’évolution des choses et de la vie et les jeunes évoluent en même temps.

La Bouvino : Donc satisfaction pour la formule actuelle des courses de promotion, satisfaction au niveau de l’association des raseteurs qui a fortement participé à son évolution et donc de la fédération qui a appuyé ce système-là.