Saison Nimoise de course libre de 1924
Elle s’ouvrira le 6 avril par une course libre de 8 taureaux provenant de 4 manades, ils seront porteur de 2000 francs de cocardes :
2 Baroncelli ; Semusau, Bandot
2 Reynaud fil ; Raïou, Rascaïan
2 Saurel ainé ; Ramoneur et Baïle
2 Saurel jeune ; l’Estella, Cartouche
S’en suivra d’une course de libre de 8 taureaux de Granon, ils défendront 2000 francs de cocarde
Pour Pâques ce 20 avril , grande course libre de compétencia. Dix taureaux de 10 manades de Provence et de Languedoc et 4000 francs de primes.
Ordre de la course :
- Petit Cogne de Saurel jeune,
- Griffet de Saurel jeune, en remplacement de La Palissade
- Bouchard de Grand-Guillerme
- Catalan de Reynaud et fils
- Pas-Pouli de Viret
- Félibre de Pignan
- Maïanen de Baroncelli
- L’Enchainé de Granon
- Pouly III de Courtin
- Vainqueur de Saurel ainé
De nombreux aficionados, aux quels se joignent naturellement quelques ennemis des courses, se demandent le motif le motif qui incite l’empressa Nimoise à donner des courses libres aussi satisfaisantes avec les meilleurs taureaux de Languedoc et de Provence, dès le début de la temporada. Et les « pur » eux , se demandent anxieusement quelles courses leur seront données en pleine saison ?
Je crois devoir leur faire remarquer qu’il n’y a des taureaux pas classés définitivement.
Qui vivra verra !
Le 20 mai, nous verrons une autre grande course de compétencia dotée de 8000 francs de cocardes ; 20 taureaux de 20 manades, tant de Provence que du Languedoc. En plus des 10 taureaux de la course du 20 avril qui reparaîtrons dans la piste, figurerons au programme :
- Le Couïou de Louis Barbier
- Prouvenço de Louis Lescot
- L’Espagnol de Arnaud-Raynaud
- Cortijano de Lescot père
- Charpentier de Durand
- Carreau de L’Esquinau
- National de Marcel Gabriel
- Desbana de Mistral
- non désigne, de Robert
- non désigné de Gabriel Barbier
Pessimistes, mauvais plaisants, jaloux, qui prétendez que ce spectacle sera long, abrutissant, fastidieux, ne devriez-vous pas plutôt vous taire et laisser libre l’opinion de la majorité de ceux qui ne peuvent qu’applaudir à cet acte d’audace peu commune, à cette initiative hardie, à cette intention légitime de donner du beau pour satisfaire les véritables amateurs ds courses libres.
La nouvelle empressa est certaine d’être approuvée par tous ceux qui, fidèles spectateurs et amoureux des courses libres, trouveront sans aucun doute à ces journées une satisfaction complète méconnue jusqu’à aujourd’hui.
Seigneurs détracteurs, sachez qu’une course libre de 20 taureaux peut très bien se donner avec un directeur audacieux et débrouillard, ne plaignant ni sa peine, ni les sacrifices ;
Au préalable, savamment répartis dans le couloir est les écuries du toril, les taureaux sortiront sans nulle gène dans la piste et feront leur course , prévue pour le quart d’heure chacun, ou rentrés au toril dès la cocarde levée. Leur course terminée, les taureaux se réfugieront dans des chars automobiles, qui se succéderont, où ils seront solidement attachés par les cornes et prêts à reprendre le chemin de la manade.
Ainsi, tout en voyant un nombreux bétail qu’il pourra mieux juger, le ne sera pas plus accablé que la saison dernière, quand la course traînait en longueur et déroulait sa monotonie, la cocarde ravie, les razeteurs au repos et le taureau seul en piste, attendant, étonné, que le temps réglementaire soit écoulé pour rentrer au toril
Ami lecteurs qui épluchera ce qui précède, tu ne doit pas ignorer que le Toril, fidèle a son principe, pas d’hostilité, pas de servilité, n’entend par les lignes ci-dessus, qu’encourager des actes qu’il reconnaît téméraires, mais qui ne peuvent qu’apporter un regain de beauté à la splendeur et au bon renom de nos chères courses libres.
H D’Aqua Viva