Faire le bilan de la saison 2022 revient à rembobiner un film au ralenti en dégageant à chaque étape les réussites, les satisfactions, et il y en a eu souvent, mais aussi en ne passant pas sous silence le désolant, l’incompréhensible, et il y en a eu, hélas trop souvent.

Alors, que retenir de cette saison post COVID. ?
A mon avis 3 évènements l’ont marquée :

• D’abord le retour du public dans nos arènes.
La crainte de la foule, des autres, liée au virus s’est largement estompée. Mais c’est loin d’être gagné !
J’ai le sentiment que le mot « crise » sera le mot le plus prononcé en 2023.

• La saison 2022 a pu se dérouler dans son intégralité et cela pour la 1ère fois depuis 2019.
Et surprise indéniable le nombre de courses de cocardiers dénommés est en légère augmentation.

• Les attaques directes contre la corrida par des élus de la République au Parlement même puis les attaques contre les pratiques de nos manadiers camarguais par des élus de notre Région.

Si la première n’a surpris personne, la seconde était potentiellement possible et notre ami SALVA l’avait parfaitement exprimé dans un article récent.

La récupération politique dans certains partis est un sport national.
Faire des voix dès qu’il y a un créneau est toujours bon à prendre ; Le bon côté de ces tristes affaires c’est qu’elles fédèrent par milliers tous ceux qui se sentent spoliés de leurs traditions par des gens qui ont du mal à hiérarchiser les vrais problèmes du moment.

Pour ma part je suis bouleversé de savoir que 300 000 personnes dorment dans la rue en France ou que 8 millions de nos compatriotes ne mangent pas à leur faim.
Je suis par ailleurs écœuré de voir la race des loups être protégée alors qu’ils détruisent par centaines brebis et moutons.
En revanche qu’un bout de cartilage soit découpé sur une oreille, qu’une marque de repérage soit apposée sur la cuisse d’un anouble, comme au XIIe siècle, n’éveille chez moi aucune sensiblerie.

Des interdits, la corrida en a connu en Espagne comme en France depuis quasiment les origines avec l’église ou la Royauté en opposant.
Elle s’en est toujours remise.

De même, les jeux taurins dans la cour des mas au 18e et 19e siècle ont dû lutter contre le pouvoir en place, ou l’église, et les pratiquants de ces jeux l’ont toujours emporté de haute lutte.
Les écrits sont nombreux sur le sujet.

Lutter voilà le maitre mot, pour défendre nos traditions, pour défendre nos libertés, pour défendre ce que nous sommes
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Pour clôturer ce long voyage et ces 15 étapes voici le palmarès qui se détache de ces études et les chiffres importants :

• Nombre de cocardiers dénommés ayant couru : 963

• Nombre de courses unitaires courues par ces cocardiers : 2.879

• Nombre de manades ayant fait courir ces cocardiers : 86

• Manade ayant le cheptel le plus étendu : LAUTIER ( avec 52 cocardiers)

• Manade comptant le plus grand nombre de sorties unitaires : LAUTIER (avec 179 sorties)

• Meilleure « Grande Manade » : LAUTIER (avec 12, 68 de moyenne)

• Meilleure « Moyenne Manade » : DIDELOT LANGLADE (avec 13, 11)

• Meilleure » Petite Manade : BOCH (avec 13,17)

• Cocardier ayant effectué le plus de sorties : CHICHARITO (10 sorties)

• Meilleur jeune cocardier (5 à 7 ans) : ZOCATO (Guillierme) avec 15,43

• Meilleur cocardier confirmé (8 ans et plus) : RIPART (Did Langl) avec 16,25

• Meilleure course de la saison : FINALE DES AS à NIMES avec 14,57

• Villes taurines : nombre de courses de cocardiers dénommés : 430

• Meilleure « Grande piste : LUNEL (avec 12,49)

• Meilleure « piste Moyenne » : NOVES (avec 12,77)

• Meilleure « Petite piste » : FOURQUES (avec 13,06)

• Nombre de raseteurs ayant couru : 103

• Meilleurs raseteurs : KATIF, FELIX, CADENAS.
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