En 1851, la vie politique est extrêmement agitée, la propagande républicaine et socialiste a fait beaucoup d’adeptes, surtout dans notre région, et la crainte des « rouges » , des anarchistes, des « fauteurs de troubles » est très vive.
Tant au ministère de l’intérieur que dans les préfectures.

Nous sommes à quelques mois seulement du coup d’état du 2 décembre [1].

Plus que jamais, il faut empêcher toute occasion de rassemblement populaire.

Dans un excellent article, P. Bord écrit :
« Il faut éviter les rassemblements de foules importantes, favorables à l’éclosion de soulèvements, car il paraît plus aisé de prévenir une émeute que d’avoir à la réprimer 1
A ce titre, les courses de taureaux constituent à la fois un acte de rébellion et une menace pour l’avenir.
Désormais, il faut sévir et sévir rigoureusement »  [2]

[1Le coup d’État du 2 décembre 1851 est l’acte par lequel, en violation de la légitimité constitutionnelle, Louis-Napoléon Bonaparte, président de la République française depuis trois ans, conserve le pouvoir à quelques mois de la fin de son mandat alors que la Constitution de la Deuxième République lui interdisait de se représenter.

[2Pierre Bord,"Rétrospective tauromachique" écho du Vidourle du 12/07/47, du 16/08/47 et 05/11/47