C’est qu’entre temps, le 2 décembre 1851 [1].

Louis Napoléon a réussi son coup d’Etat aussitôt suivi de la répression sanglante que l’on connait fusillades, emprisonnements, déportations, en Algérie, à Cayenne, en Guyane.

Les ennemis du régime sont morts, en déportation, ou réduit au silence.
Il n’y a plus guère de raisons de s’inquiéter.

Les rassemblements et attroupements publics ne sont plus dangereux, les courses ne sont pas encore autorisées, mais désormais, elles peuvent être tolérées sans aucun problème.

A la fin de cette année, donnant l’exemple, le prince Louis Napoléon lui-même assiste à une ferrade dans les arènes de Nîmes.
« En 1852, le prince Louis Napoléon vint à Nîmes où il arriva le jeudi 30 septembre, à deux heures de l’après-midi.
De la Fontaine le cortège se rendit aux Arènes pour assister à une ferrade
 » [2].

L’année 1853 voit la levée officielle de l’interdiction.

Le 13 septembre 1853, le ministère de l’intérieur autorise les courses de taureaux dans les départements du Midi situés au sud d’une ligne comprise entre Bordeaux et Avignon (il faudra toute fois l’autorisation spéciale délivrée par l’autorité locale).

[1Le 2 décembre 1851 c’est le coup d’Etat de Louis-Napoléon Bonaparte
Se considérant gêné dans son pouvoir par l’Assemblée, Bonaparte décide de renverser la république en édictant six décrets proclamant la dissolution de l’Assemblée Nationale, le rétablissement du suffrage universel masculin, la convocation du peuple français à des élections et la préparation d’une nouvelle constitution pour succéder à celle de la Deuxième République

[2Jean Vieilleville 20 siècles d’histoire de la maison carrée