Nous ne saurions clore cette période sans citer un extrait de Germain Encontre [1]

« Una coursa de biòu  » [2].

C’est d’autant plus utile à notre avis, que, si les archives nous donnent les faits dans leur rigueur, elles le font bien souvent avec une sècheresse qui rend mal compte du climat, de « l’ambiance » des courses, d’autre part on y trouve rarement la description complète d’une course de taureaux dans sa quotidienneté.

Una coursa de biòu , poème en quatre chants, en vers Languedociens, nous décrit d’abord l’arrivée des taureaux dans le village, escortés par les gardians à cheval, bien sûr on peut sourire de cette description un peu forcée de la joie populaire.

Pourtant il suffit d’assister, de nos jours encore, à une abrivado pour se rendre compte que peu de choses ont changé.

Une fois les taureaux enfermés dans le toril, il faut alors installer autour du plan, théâtres, gradins, charrettes et tombereaux.

Germain Encontre nous décrit alors la fabrication de cette arène improvisée.

[1Ce Marsillarguois, chef des Républicains du Gard, fut déporté en 1851 en Afrique, après le coup d’état du 2 décembre de la même année

[2« Una coursa de biòu  » : Poème publié en 1839, chez Balivet et Fabre, imprimeurs à Nimes