Puis midi sonne, chacun va diner, enfin en début d’après-midi, la course commence, les gens des villages environnants s’y rendent à pied, armés de leurs bâtons, surtout ceux de Lunel qui aiment tant les taureaux.

Il semble que l’habitude était prise d’aller aux courses avec un bâton.

Dans le rapport du ministère de l’intérieur du 3 juin 1844, on peut lire que : les curieux (…. ) descendent dans l’arène armés de simples bâtons

Germain Encontre revient fréquemment sur ces bâtons qui servaient essentiellement à donner des coups aux taureaux.

Chacun d’ailleurs s’amuse à sa façon : on rasete le taureau, mais aussi bien on l’écarte ou le saute ou encore, on le provoque avec un mouchoir, un chapeau, une veste ou un bâton, certains se font « envester » [1]
Il signale même un « mouloun » ou une moulounade [2].

Si le taureau ne veut pas rentrer, on l’attrape et le rentre à la main.

Soudain, un taureau sort, avec une cocarde au front et les taureadors ( mot employé à l’époque pour désigner les gens descendant dans l’arène) essaient de lui enlever.

[1Envester : se faire renverser par le taureau

[2Moulounade : consiste à s’entasser les uns sur les autres et à essayer de rester quand le taureau est en piste.