3 : DES MAIRES VOULAIENT INTERDIRE LES COURSES, L’IMPOPULARITÉ LES A TUÉS

Après la période révolutionnaire, tout se passe sans histoire ou presque jusqu’aux année 40 et 50 fertiles en interdits, procès et incidents.

Depuis 1839, ( et peut être avant) on note cependant certaines réticences de la part du préfet du Gard.
Dans une lettre en date du 6 avril, il raconte les incidents survenus dans les arènes de Nîmes à la suite d’une ferrade qui devait être suivie d’une course de taureaux « contrairement aux prescriptions de l’autorité locale »

La police avait interdit aux organisateurs de faire sortir les taureaux et les nombreux spectateurs, déçus dans leur attentes, brisèrent chaises, barrières et même les tables de café improvisées sur les lieux, enfin ils mirent le feu à tous les débris de combustible amoncelés au milieu du cirque .1

D’après cette lettre, on peut penser que l’autorisation était donnée plus facilement pour une ferrade que pour une course, peut être du fait que les ferrades étaient l’affaire de spécialistes à cheval, alors que les courses donnaient lieu à une participation plus populaire et qu’ainsi, les risques d’accidents étaient plus importants.

En outre, une lettre du sieur Crouzet, adressée au préfet, en date du 13 septembre 1839, signale les dangers d’une course à Aigues-Mortes et insiste sur les risques qu’entraînent de telles courses, le grand nombre de spectateurs étant un facteur favorable aux accidents graves, voire mortels. 1