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André Soler, le Gladiateur des arènes, le patron de la piste, le génie, la locomotive...

Pour nombre d’afeciouna, la première image qui s’impose est une photo de George. Un raseteur Torse nu, courant la main sur le Frontal de Caraque de la Manade Laurent, le 15 Aout 1962 dans les arènes des Saintes Maries de la Mer. Pour nombre d’autres, c’est une statue lui rendant hommage à Aureille.
André Soler le Salonnais était surtout pour ceux qui l’ont connu "un ami, un grand raseteur et un grand homme dans la vie", comme dit si bien Jean Sicard, qui le considérait comme "le plus grand raseteur que j’ai connu".

Les Editions Gilles Arnaud proposent cette année un DVD réalisé par Philippe Reig en hommage à ce raseteur entré dans la légende comme fer de lance de ce que l’on nommait alors le Poker d’As puis le Carré d’As.

Avec Canto, Pascal et San Juan, Soler a fait vibrer les arènes de Provence et de Languedoc durant une dizaine d’années il y a un demi siècle de cela.

Ce vendredi 1 avril 2011, à Aureille, le dvd est présenté dans une salle trop petite pour recevoir le monde de la course camarguaise venu assister en masse à cette première projection.

La salle est studieuse devant les images de l’INA montrant nombre de rasets dans des arènes de Vauvert, Beaucaire, Aimargues, Chateaurenard ou les Saintes Maries de la Mer pleines à bloc, écoutant avec attention Roger Pascal ou Jean Sicard

Henri Laurent y raconte que le Pape de la Bouvino, en maitre du spectacle, avait su hisser un quatuor de raseteurs au delà de ce qui était imaginable, emmené par un génie de la piste. L’histoire du raseteur croise celle du manadier qui dirigea les arènes de Beaucaire, Chateaurenard, Saint Remy, les Saintes puis Lunel, composant les plus grandes courses de l’époque.

Une heure de spectacle, d’émotion avec les témoignages des familles, amis, raseteurs, et manadiers, une émotion qui se teinte d’ironie mordante à la relation d’une course de la royale Lafont comprenant Sangar, Montago, Gobelet, Mario, Virgile ou Lebrau pliée en 38 minutes par un quatuor survolté et devant courir une autre course ensuite.

L’effroi est pour la relation de la Course du 5 Mai 1965 à Beaucaire où François Canto est encorné à la cuisse par Aureillois de la manade Chauvet Chapelle. Canto décèdera dans la nuit.

La carrière de Soler ne durera qu’une dizaine d’années. Victime de sa générosité, il est trahi par son genou. Là encore, les entrevues avec André Soler laissent voir un homme exceptionnel, prenant la vie comme elle vient, heureux d’avoir fait, puis de faire autre chose, sans regrets ni remords.

Une leçon de vie, une mémoire de la bouvino.

En marge de ce DVD, une exposition de photographies est présentée. Images exceptionnelles, pour une présentation hors normes.

A voir absolument.

Portfolio

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