Le Bronze modelé et sculpté par Peter Ball, à qui la bouvine doit déjà le Camarina qui trone à Sénas, va désormais immortaliser aux yeux des profanes et afeciouna ce cocardier d’exception.

Il semble briser une barrière pour entrer aux arènes. Les adjectifs de ceux qui sont venus assister à cette inauguration ne manquent pas : sublime, magnifique, splendide...

L’auteur s’est effacée devant son oeuvre, Vovo étant un symbole à lui seul, lui rendre pleinement hommage nécessitait de le représenter tel qu’il était, pas d’en faire une évocation. Et la magie de ce sculpteur a été d’y parvenir. Il n’a pas compté ses heures, visionnant les vidéo, regardant les photos et mesurant les cornes du trophée qui orne le musée Baroncelli.

Au final il a représenté Vovo dans un coup de Barrière vers les arènes. On lit la détermination du biòu dans son regard, on voit chacun des muscles du cocardier. L’hyperréalisme rend un hommage presque vivant à cet animal qui est entré dans la légende.

La légende a été construite sur une carrière hors normes et sur des origines intimement liées au hasard. Trois manadiers en sont les parrains : Reynaud, Aubanel et Laurent.

Marcel Raynaud compte ainsi comment la vache Giptis s’est échappée pour venir se perdre en un lieu où les braconniers auraient dû la tuer. Elle s’en est sortie pour être couverte par le taureau Provence, sous les yeux du jeune Marcel.

Le jeune Pierre Aubanel lui donnera son nom de Vovo. Il suivra les débuts de la carrière de ce jeune taureau plein de fougue. Aubanel confiera l’animal à Paul Laurent, "Il sera mieux aux Marquises..." avec le succès que l’on connait pour lui et sa descendance.
Henri Laurent nous compte ainsi ses succès et la peur qu’il inspirait aux tenues blanches qui n’étaient guère plus d’une poignée, parmi lesquels Volle, Fidani, les frères Douleau, à vouloir monter à sa tête. Ensuite il y a eu l’émergence d’autres raseteurs, dont un certain Manolo Falomir dont la carrière a démarré à la tête de ce taureau de légende et bien sur Gerard Martin, qui attend cette statue depuis 40 ans...

Gérard est présent aujourd’hui, si vous le croisez demain ou un jour, il vous parlera probablement de ses rencontres avec Vovo...

Les hommages sont appuyés, l’oeuvre autant que l’animal à qui elle est dédiée le méritent.

Vovo est aux Saintes, c’est aujourd’hui une rue, une plaque sur le fronton des arènes, un trophée dans le musée Baroncelli et une Statue monumentale devant ces arènes sur le square Baroncelli.

Les Video des allocutions :

http://www.youtube.com/view_play_li...