Structure :

Haute de 18 m à la fin du IIIe siècle av. J.-C., puis de 36 m de haut à l’époque romaine, la tour ne mesure plus aujourd’hui que 32,50 m. Thomas Platter la voit déjà évidée en 1596.

Elle est composée d’un soubassement octogonal, dont l’irrégularité s’explique par la forme de la tour en pierre sèche qu’elle englobait.
Cette dernière peut encore être vue à l’intérieur de la tour, en négatif.

Une rampe coudée, longue de 70 m, dont il subsiste le départ au sud et une partie de la dernière arche, conduisait au chemin de ronde qui parcourait ce premier étage. De là, on pouvait rejoindre celui de la courtine, qui se trouvait au même niveau, au nord et à l’ouest.

Au-dessus de cet étage intégré à l’enceinte, la tour polygonale est totalement aveugle.
L’accès à la terrasse, qui couronnait le tout à l’origine, se faisait ensuite par un escalier aménagé à l’intérieur de la tour. Les deux derniers niveaux étaient décorés l’un de pilastres toscans, l’autre, qui a presque entièrement disparu, de colonnes.

On a formulé de nombreuses hypothèses sur la destination primitive de la tour.
À l’époque romaine, par sa structure intégrée à l’enceinte, elle pouvait jouer un rôle défensif et celui d’une tour de guet ou à signaux.
En doublant sa hauteur, le pouvoir romain faisait aussi une démonstration de sa puissance.