On ne peut former que des conjonctures sur la date primitive de la construction de cette tour, elle n’est vraisemblablement pas postérière aux VIIIe ou IXe siècles, du moins les faits historiques permettent de le supposer.

Par lettres-patentes du 5 avril 1319, le roi Robert donna permission aux consuls de la reconstruction ait eu lieu de si tôt.
La tour partagea le sort de ce pont de crau quelle était chargée de défendre, et dont la mise en état, vrai travail de Pénélope, fut pendant plusieurs siècle la préocupation constante de nos consuls. (1)
Enfine, le 19 juilllet 1414, près d’un siècle après les lettres-patentes du roi Robert, la ville d’Arles adjuge la construction de cette tour. Le devis en est reçu , par le notaire Antoine Olivari, et porte le prix total de 490 florins.
Boysset a pris soin de nous conserver ce détail, qu’on mis la main à l’oeuvre le 15 septembre, sur des fondations même de l’ouvrage primitif qui était détruit.
Ce que Boysset ne dit pas, mais qu’on apprend par un acte de Pierre Bertrandi , c’est que le 29 mai 1417, il fallut donner a forfait, à un autre entrepreneur, au prix de 300 florins d’or, l’achèvement de ce travail. Le premier adjudicataire avait, je crois, déguerpi sans même régler ses comptes.
En 1589, le 4 avril les consuls décidèrent que la garnison de 5 soldats seront affectés a la garde de la tour du pont de Crau.
La tour du pont de Crau, dont on entrevoit les derniers vestiges à quelques mètres de cette roubine de dessèchement qu’on appelle la « Pouride » était vraisemblablement de forme octogonale, à l’origine, les fondations, mises à nu dans le bouleversement produit par l’inondation de 1840. La en 1757, la tour avait été entr’ouverte entièrement pas les eaux , ce qui imposa la nécessité de la démolir. Elle le fut au commencement de février 1756, et ses matériaux servirent a la construction provisoire d’un chemin dans les marais.