Commençons par le commencement :

  • Né à Barcelone en 1949 d’un père psychiatre et d’une mère professeur de littérature, il viendra en France à Toulouse à l’âge de 11 ans.
    Trempé dans le chaudron taurin espagnol dès l’âge de 4 ans par un oncle qui le trimbalera tous les week-ends voir les corridas à la Monumental des arènes et dans les Arènes Del Sol sur la plaza España à Barcelone.
    Il a pu approcher ainsi de grands maestro comme OSTOS – LITRI et bien d’autres encore.
    Le départ ce fut pour lui la tauromachie Ibérique.
  • Adolescent il va entamer des études universitaires et décrocher une agrégation de professeur d’Espagnol, métier qu’il pratiquera peu pour se consacrer à des études de droit qui le mèneront au ministère de la Santé-Travail, section juridique à Marseille.
    Juriste donc, il vire et poursuit des études en informatique toujours dans l’administration à Paris-Rennes-Lyon-Auch-Montpellier puis Lattes.
    Nous y voici ; retour vers le midi !
  • Comment va-t-il s’intéresser au milieu camarguais ce Catalan bon teint, fonctionnaire rigoureux pointilleux en toutes choses comme il l’est encore aujourd’hui en faisant vivre son site « Bouvine et Traditions » ?

C’est son fils Pierre-Jean qui à l’âge de 10 ans voulait que son père lui achète un cheval.
Devinez la suite ! il s’en achète un lui aussi auprès du vétérinaire ANDRE de Lunel ( l’Arbalète ) et les voila en selle, père et fils guère plus tard dans une manade à Lansargues pour débuter une carrière de gardian amateur.

Côtoyer ce milieu de gardians et manadiers le conduira immanquablement à s’intéresser à l’AGNS (association des gardians non salariés) par le simple souci de s’assurer en cas d’accident, mais aussi plus tard en 1995 par conscience professionnelle, d’adhérer au bureau de celle-ci. Ce sera en 2001 qu’il devient le premier représentant de l’AGNS siégeant au Comité Directeur de la FFCC, où il n’aura, rappelons-le, qu’une voix consultative.
Notons au passage que la Fédération augmentait son nombre de licenciés de près de 800 adhérents supplémentaires. Elle en était ravie.

  • Une fois entré dans la FFCC s’ouvrait un immense chantier pour notre ami Salva : celui de la communication interactive.
    Ça n’a pas été simple.
    Je veux bien le croire ! Dans un milieu très traditionaliste, un milieu plutôt de terrain, plus ou moins ouvert à l’informatique naissante. Et pourtant cette charnière indispensable de nos jours, a trouvé un écho auprès du président Henri Itier en charge des destinées Fédérales que secondait d’Alain Foucaran.
    Itier donnant son accord, il crée le site fédéral www.ffcc.info dès la fin de 2002, création qui n’a pas coûté un seul euro à la FFCC nous dira-t-il, pendant les 11 ans de son fonctionnement.
    Les avantages se font jour rapidement : une publicité, une info en temps réel, des échanges lecteurs-président, un historique de la Course, une mise au service des Clubs Taurins etc… et une obsession à faire connaître nos traditions camarguaises bien au-delà du delta du Rhône avec 3.000 visites par jour sur le site fédéral.

C’était aussi, pour la FFCC, l’occasion de solliciter le ministère de tutelle.
D’ ailleurs en 2007, Salva recevra un Prestige pour la création du site fédéral des mains de Itier qui avait compris qu’au siècle de l’image la FFCC se devait de posséder sa propre vidéothèque.

Hélas, de triste mémoire, à la suite de la recomposition du bureau fédéral en 2012, dont nous ne ferons pas ici l’exégèse d’un conflit majeur au sein de la FFCC, le site fédéral est récupéré par Laurent Henin qui efface tout, entièrement tout, du site existant pour en faire une coquille vide et en faire ce que vous avez désormais entre les mains.

Qui oserait soutenir la comparaison avec le site fédéral d’aujourd’hui totalement désossé ?

Mais, connaissant notre ami Salva, Catalan au caractère trempé, toujours prêt à rebondir, militant pour le maintien de nos traditions et l’évolution de notre course camarguaise, et pour éviter que tout parte à vau-l’eau, il se rapproche d’Eric Blanc, informaticien de haut vol (qui avait tout sauvegardé du site fédéral) , il se rapproche de René Trouillet (enseignant, chroniqueur taurin décédé) , de Bernard Gigord le partenaire et ami de toujours et crée ensuite le site « Bouvine et Traditions » dès 2012.

Un site ouvert à tous, autonome et indépendant qui donne la parole aux Clubs Taurins, aux afeciouna, aux amis voire aux ennemis dans un contexte apaisé où la transparence et la correction sont partout de mise.

Avec une moyenne de 630 visites par jour, ce site devient désormais un outil incontournable de la Communication Camarguaise.
Libre penseur et aussi conservateur de nos précieuses archives camarguaises, Salva a pour principe moteur : « Pour savoir où l’on va, il faut savoir d’où l’on vient  »

Aujourd’hui à 70 ans il porte un regard lucide sur les événements taurins.
Comme nous, il ne ressasse pas « avant c’était mieux » mais l’enthousiasme s’émousse et oui, Salva, chez nous aussi, mais ta conclusion est porteuse d’espoir lorsque tu m’as dit « je crois en une Fédération de l’information qui permettrait d’accéder à la globalité des informations sans rivalité, avec l’envie de donner l’envie ».

Sur ces belles paroles permets moi de t’apporter au nom de l’Association Taurine Camarina le soutien et la reconnaissance infinie de tous ceux qui par ma voix défendent notre noble cause.

Merci monsieur Salvador LLAURADO et bienvenue chez nous.