Les jeux tauromachiques en Camargue sont nés dans les mas.

Tout commence véritablement au moyen âge, vers le XII° siècle avec l’arrivée des moines cisterciens et bénédictins, qui furent des aménageurs et des déboiseurs d’importance.

Ils assèchent les marais qu’ils cultivent, endiguent les salins pour mieux les exploiter, calibrent les cours d’eau que les Rhônes déversent anarchiquement et érigent des abbayes sur des promontoires.
La plus célèbre, mais dont le lieu est toujours inconnu étant celle de Psalmodi vers St Laurent d’Aiguouse d’après Pierre André Clément (Psalmodi de psaumes : où des frères se relaient deux par deux et chantent des psaumes continuellement jour et nuit).
L’abbaye de Psalmodi exploite les salins du Peccais, au grand Radeau. (Peccais qui viendrait de Peccaius, un tribun romain qui avait la charge des récoltes de sel ).

Ils élevaient également des taureaux sauvages (tout au moins les moines de Psalmodi ). [1]

Vers le XIII° siècle, c’est à cette époque que l’on peut affirmer que les taureaux étaient élevés, entendre par là, regroupés en troupeau, avec à la tête un propriétaire. Puisque archives il y a.

Dans sa présentation des aspects historiques de la course camarguaise, Evelyne Duret date du milieu du XV° siècle soit vers 1559, l’existence d’une course de taureaux dans la ville d’Arles en l’honneur du passage d’un cardinal (?) en étape sur le chemin de Rome. Ce bétail appartenait au sire Trophémon de Destrech et Jehan Icar (1564 / 1596).

En 1622, lors du passage du roi Louis XIII en Arles, on lâche des taureaux furieux sur la place du clergé, aujourd’hui, place de la République, et les habitants en furie terrassent les taureaux sous les yeux du roi médusé.
Plus tard, son fils Louis XIV fera interdire les jeux taurins par édit royal du 27 février 1677. C’est la première interdiction notifiée officiellement par le régime royal.
L’autorisation d’organiser des courses de taureaux est rétablie le 10 octobre 1729 à l’occasion de la naissance du dauphin Louis XV, toujours en Arles.

Mais voyons ce qui se passe à Beaucaire au temps jadis.
C’est Vincent SEVE, historien local qui relate une course de taureaux à Beaucaire le dimanche avant la St Jean en 1640. [2]

(...)

[1Cf : livre de Joseph Darbaud « la bête du vaccares » écrite d’après un parchemin du XV° siècle dont l’auteur était Jaume Roubaud, dit « lou grela » gardian de taureaux sauvage à Notre Dame de la Mer, pour le compte des moines de Psalmodi

[2voir document de M. Roche sur le bulletin de la SHAB.