Après la révolution

Après la révolution, dans son livre « Les origines de la course libre » (entendre : libre de toute interdiction) Patrick Bruguière, docteur en histoire contemporaine, relate les débuts des jeux taurins dans un champ clos [1] avec présence de spectateurs et acteurs en piste ( 1800 / 1852 ).

Jeux barbares, violents, toujours empreints de réminiscences d’un passé peu glorieux où il s’agissait de terrasser un taureau avec des coups de calos dans les pattes pour les faire chuter.

Mais très vite, une réglementation rudimentaire se fait jour et c’est le jeu des cocardes qui va avoir la préférence devant la ferrade en piste, l’attente au fer, le saut à la perche etc.

D’ailleurs, notons au passage cette anecdote cocasse où les cocardes changent de couleur suivant les régimes (blanche sous la monarchie, bleu blanc rouge en République, ou tout simplement rouge).

Ces courses étaient financées soit par souscription, soit par la commune, soit elles étaient payantes (Nîmes – Arles). Autorisées en piste seulement pour les hommes entre 16 et 60 ans.

Les jeux  :

  • L’attente à la bédigane (roseau de micocoulier ) concurrence l’attente au fer.
  • Le taureau à l’écarté,
  • le taureau à la veste,
  • la pose des cocardettes
  • etc...

Les courses ont lieu en musique, au son du hautbois, et chaque ville a son air favori.

Nous voici en 1852 : le prince Président devenu Napoléon III va bientôt épouser une comtesse espagnole Eugénie de Montijo.
A partir de là, toutes les courses de taureaux sont définitivement admises et il y a seulement un siècle et demi.

C’est à partir de 1853 qu’apparaîtra le nom des taureaux à l’affiche et à cette époque, on compte 100 courses dans l’année.

(...)

[1champ clos : charrettes, tribune officielle …