En préambule, l’ambassadrice de Camargue Régine Pascal a interprété le Chant du Gardian, avant que trois comédiens rendent un hommage au Trophée Taurin en jouant les rôles des créateurs, Georges Thiel, Marius Gardiol et Paul Laurent.

Seulement six tenues blanches à l’appel de Daniel Eymonet, vite réduits à cinq après la sortie de Guyon ( voir ci-après)puis à quatre après le retrait de J.Ouffe.
Deux se sont détachés : Yohan Pradier très entreprenant, ayant tenu tout seul la course du côté droit (avec 16 pts)et Youssef Zekraoui (8 pts).
Mais merci aussi à Martin-Cocher et Gaillardet pour leur implication dans une course pas facile du tout.

Avec :
Le premier CASSIEU de Didelot, c’est une grosse émotion d’entrée.
En effet, sur le raset, Guyon ne s’accroche pas et le cocardier lui saute dessus en le bousculant longuement. Moral décuplé, il anticipe sans arrêt, sautant à nouveau après Martin-Cocher. Totalement maître du jeu, les attaques sont espacées et toutes ramenées en puissance. Un premier de haut niveau, rentrant même un gland avec l’ovation.

PRINCE de Chauvet est arrivé lui aussi très motivé, en se donnant à fond la caisse et en s’approchant des planches avec régularité.
Coupant aussi du terrain, le jeu est compliqué si bien que c’est à la 9ème que Zekraoui lui lève sa cocarde. Patron de la piste, il conserve lui aussi un gland.

Plus accessible, MANOLO de La Galère, dispose tout de go d’une aisance inhérente à une adversité réduite à ( Guyon étant sur les gradins).
Avec quelques sauts en solitaire, il lui arrive aussi de passer de l’autre côté derrière Martin-Cocher. Quand on lui court devant, il finit sur les planches(Zekraoui, Pradier, Martin-Cocher) sautant même sur Zekraoui. Du coup les ficelles au toril...

A six ans , VILLA de Saint-Antoine est de très belle présentation.
A nouveau, Ouffe qui ne s’accroche pas se fait bousculer. Encore le plein de moral, la domination grandit et il s’envole après Zekraoui...Du placement et de l’anticipation sont aussi dans son répertoire, ce qui lui permet de s’exprimer proche des barrières. Les ficelles retournent aux Saintes...avec beaucoup de promesses.

Le 5eme, PETRUS de l’Occitane, réputé pour son côté barricadier et ses fulgurances, n’est guère approché...
Jusqu’à une sollicitation dans son espace de Pradier qu’il envoie dans les tribunes ! Zekraoui s’y risque à son tour et c’est le même tarif...Sur les spectateurs, sans mal heureusement.
L’ambiance est montée de plusieurs degrés et c’est un grand millésime qui nous a été présenté...
A 300 euros, c’est dans le temps additionnel que Martin-Cocher lève son chiffon rouge , le bioù rentre sous l’ovation d’un public conquis. A consommer sans modération !

PACHA de Laurent, encore un taureau de sang, passe tout de suite à travers les planches...
Puis, privé de pression , il s’évade à plusieurs reprises. Un essai offensif ne donne rien et avec le seul droitier Pradier, on ne peut pas composer de séries, et c’est dommage. Du côté gauche, il est plus percutant et chaque belle sollicitation, il s’envole comme derrière Zekraoui.
De nouveau, les ficelles sur les cornes.

Quant au dernier, BITERROIS ! de Rouquette, lui aussi un sacré barricadier, il ne sera guère approché.
Premier raset de Zekraoui et un bond sur le burladero...La couleur est annoncée ! Le reste du temps, c’est lui qui provoque les hommes, sans réussite , et c’est légitime. Il rentre intact...