Garde à bâton-planté : c’était une façon de garder les troupeaux, à pied, appuyé sur son bâton.

A l’origine, c’était l’essentiel du travail du gardian - ou plutôt, du gardianoun - garder le bétail toute la journée quand les bêtes paissaient dans des prés sans clôtures.

Ils disposaient certes, d’un cheval mais ils s’en servaient uniquement dans les cas... difficiles !
Disposer d’une selle était une marque de "richesse" qui n’allait pas de pair avec la condition modeste des gardians.
Le pelot pouvait en mettre une à leur disposition quand leur situation au sein de la manade était affirmée sinon, ils montaient à cru.
Les plus débrouillards et aguerris, pour pallier ce manque, disposaient sur le dos du cheval, deux boudins remplis de sable et de sciure en guise de selle.

Tous les soirs, il fallait rentrer les bêtes dans un bouvau pour y passer la nuit.

Pour "garder", il n’était pas rare d’embaucher des saisonniers.
Au Cailar, on trouvait même des étudiants locaux, qui gardaient pour la saison...

Ils n’étaient pas toujours noirs...