En Provence, la soirée de Noël commençait par la coutume païenne du cacho fio.

La cérémonie de l’allumage de la bûche de Noël se faisait devant la cheminée avant de se mettre à table pour le gros souper.

Le plus jeune et le plus vieux de l’assemblée, portaient ensemble une bûche d’un arbre fruitier - amandier, cerisier, olivier, ... - qui devait brûler pendant trois jours et trois nuits.
Avant de la déposer dans l’âtre, ils devaient faire trois fois le tour de la table recouverte de trois nappes.

Le plus jeune arrose de vin cuit la bûche à l’aide d’un rameau pendant que l’aïeul prononce les paroles incantatoires an provençal :

Cacho-fiò
Bouto-fiò
Alègre, alègre
Dièu nous alègre
Calèndo vèn, tout bèn vèn
Dièu nous fague la gràci de veire l’an que vèn
E se noun sian pas mai, que noun fuguen pas mens
Cacho fiò, bouto fiò !"

On place ensuite la bûche dans la cheminée sous les "Cacho fiò, bouto fiò !" jusqu’à ce qu’elle prenne feu.

Cette bûche représente le lien entre le doyen et le dernier-né, c’est-à-dire entre l’année qui s’achève et celle qui ne va pas tarder à paraître.