N. C. fém. provençal de la famille de capèu (chapeau) signifiant coup de chapeau

faire la capelado  : quitter son chapeau pour saluer.

C’est dans le sens de "salut" qu’il faut le prendre ici.

Moment important de la course :
"Messieurs les raseteurs, en place pour la capelado !".
Telle est la phrase rituelle que prononce le président de course juste avant que cette dernière ne commence.
Les raseteurs sautent alors en piste à l’endroit opposé à la Présidence qu’ils vont saluer en traversant l’arène aux accents de la marche de Carmen (Bizet). C’est en même temps leur salut au public qui le leur rend en les applaudissant.

De nos jours on entend trop souvent - et à tort - parler de paseo* .
Ce mot espagnol ne devrait plus être utilisé dans le vocabulaire de la course camarguaise.

capelado10

Le rituel de la capelado figurait parmi les 19 articles du règlement de 1933.

Il prévoyait que les raseteurs défileraient deux par deux et que la piste était exclusivement réservée aux raseteurs engagés.

Rien dans les statuts et les règlements actuels (2002) sur la capelado.

Arles, Cocarde d’Or 1929

De tous temps, les raseteurs ont défilé tête nue, leur casquette à la main en signe de respect non seulement du public mais envers ce qu’ils représentent : la Course Camarguaise.

Voir aussi La capelado de la Finale des Masters à Beaucaire*

Faux-ami : la capelade.
En effet "la capelade", chez les spécialistes du moulin à vent de la région, ce sont les ailes, le toit et l’arbre moteur.
Orienter la capelade demandait un grand savoir-faire.

Texte tiré de la plaque explicative sur un des trois moulins de la Roche Gachonne.

Portfolio

capelado1