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Signal de feu ou de fumée

Faire farot , expression provençale : mettre un fanal à l’entrée de la nuit au coin des rues ; commencer à paraître, en parlant des étoiles.
Un farot étant une technique de pêche qui consiste à utiliser un phare ou feu électrique très puissant fixé a l’avant d’un pointu, le projecteur dirigé vers la mer, pour attirer le poisson la nuit.

Francisé ce mot devient le Pharo, le phare, un quartier de Marseille s’intitule le pharo, lieu ou se trouvait le phare de la pointe rocheuse à l’entrée du vieux port.

Sur le littoral Camarguais les farots ce sont des feux pour la nuit et de la fumée pour le jour. Pour la nuit on utilisait du bois résineux pour obtenir des flammes claires, et pour le jour de la paille humide ou du bois vert pour faire de la fumée. Pour cela on utilisait des paniers métalliques, sur les tours on faisait le feu à même le sol du plancher supérieur de celle çi.

Les Camarguais se servaient des tours existantes, et elles étaient nombreuses, ou ils en construisaient qui ne servaient qu’à ce seul usage, pour servir de relais.

Au Moyen-Age la sécurité des côtes était assurée par les farots. Alors que la défense nécessite la construction de tours ou la fortification d’édifices religieux tels que l’église des Saintes ou l’abbaye d’Ulmet.

En raison de leurs emplacements ces édifices pouvaient servir également de farots, de contrôle ou de péage.

Un farot à l’Espiguette répondait à l’église des Saintes, elle-même en liaison avec Albaron, puis avec le lieu dit les Tinhas et enfin avec le farot du grau de Passon, lui en contact avec la Torre del Fieus, elle même en relation avec l’une des tours des arènes d’Arles.

Le farot du grau du Passon communiquait avec la forteresse de Fos, qui retransmettait l’information à la tour de Bouc à l’entrée du canal de Caronte. Le relais était ensuite assuré jusqu’a la Turbie par 33 autres farots.

Certains ont été construits en dur, d’autres sont de simples constructions légères.
.Remarque : farot (adj) : homonyme signifiant "coquet".


Au XVI eme, Il existait, en effet, " une organisation de protection contre les pirates qui infestaient les côtes : en divers points désignés par leur position et traditionnellement fixés, on allumait des feux (farots) pour signaler l’approche des navires suspects.
Ce système d’avertissements, par la fumée pendant le jour, par la flamme pendant la nuit, était de pratique très ancienne...

Les postes, au nombre de 32, s’échelonnaient dans la région côtière depuis les embouchures occidentales du Rhône jusqu’à la Turbie. Des guetteurs y étaient installés par les soins des communautés sur le territoire desquelles étaient situés les postes. Lorsqu’ils apercevaient des navires armés, les guetteurs devaient allumer autant de feux qu’ils voyaient de navires. Ils devaient en outre répéter les signaux des postes voisins.

Ainsi, d’une extrémité à l’autre du littoral, les populations étaient informées de l’approche des agresseurs ; elles pouvaient se rassembler à l’abri de leurs murs et se préparer à la défense.
A la tombée de la nuit, si l’horizon était sans menaces, un seul feu allumé dans chaque poste, signifiait que l’on pouvait reposer en paix "

  • Toujours pour le monde de la pêche il existe des "tables solunaires de Faro"
  • Il existe un "calendrier des marées à Faro" établit pour un mois complet

Le "pharo" quartier de Marseille du coté des Catalans

Lexique du vocabulaire de la marine dans des dictionnaires et textes de la Renaissance française

FANAL, FANON, PHANAL, PHANON, PHAROL : "lanterne esclairant d’une galere ou d’un port" : fanal (T fanal ; HF 328v ; N farot ; M fanon ; P lanterne) ; fanon « en faict de navires » "fanal" (M), de navire (P) (T fanal ; M fanon < Belleau ; P fanon) ; phanal (D furole ; N fanal, ordre < Gilles) ; phanon (N fanal) ; pharol (D furole) [FenGal a) dp. 1520, b) dp. XIVe, c) dp. 1542, d) N, e) 1596 (Ø D)]

 ? falot (N fanal, farot) ; ? phalot (N fanal) ; ? farot (N farot) ; ? pharot « Languedocs » (N fanal, farot) ; ? pharasse (N fanal) [FenGal a) et b) dp. fin XIVe, c) et d) N]

Nota : falot sens incertain s.v. Fanal 1606, Farot 1606, non maritime s.v. Falot 1549, Flambeau 1606, Table 1606 ; phalot sens incertain s.v. Fanal 1606, non maritime s.v. Furole 1573 et Brandon 1573 ; phanot non maritime s.v. Falot 1549 ; farot sens incertain s.v. Farot 1606 ; pharot sens incertain s.v. Fanal 1606 et Farot 1606, non maritime s.v. Furole 1573 ; pharasse sens incertain s.v. Fanal 1606, non maritime s.v. Furole 1573 et Brandon 1573

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