• premier sens : ce que la main peut contenir
    manado d’espigo, poignée d’épis
  • deuxième sens : troupeau de chevaux ou de taureaux sauvages
    puis, par extension, l’ensemble de l’élevage avec son personnel, ses amateurs, ses terres.
    Son propriétaire est le manadier* (ou la manadière).

une manado de gènt, un tas de gens

.

Parfois l’Administration - qui a horreur du vide - s’en mêle et d’après un arrêté ministériel du 9 mars 1990 une manade serait :

Une manade est un élevage en liberté de chevaux Camargue, comprenant au minimum quatre juments reproductrices, stationnée toute l’année dans le berceau de la race, sur un territoire ne comportant pas plus d’une unité de gros bétail pour deux hectares, avec un minimum de 20 hectares d’un seul tenant en propriété ou en location.

Sans doute mais ... tout change.

L’élevage en manade désigne toujours un élevage extensif en liberté et plein air intégral.

En 2008 on dénombrait 123 manades inégalement réparties dans les départements taurins (Aude, Bouches du Rhône, Gard, Hérault), le Gard et les Bouches du Rhône en contenant la plus grande partie.

Au début du XIXème siècle on en comptait 10 :

  • 4 en petite Camargue,
  • 3 en Crau,
  • 3 sur l’ile de Camargue.

Il y a début d’appellation manade dès le 12 ème siècle, où la Camargue servait de pâturage a de nombreux troupeaux, des droits de pacage étaient même prélevés par l’Etat.
Ainsi en témoigne cet acte du 10 juin 1392 dont une des dispositions principales dit notamment :
«  Il est permis aux habitants de faire dépaître dans la Sylve leurs bêtes bovines et rossatines depuis la Toussaint jusqu’à l’octave de St Jacques et de St Philippe, moyennant une redevance de 4 deniers par tête de betail.  » (thèse Cantier page 31).

Le nom de la manade commence à être cité au coté du nom du taureau vers 1860.(Maureau)

Portfolio