« Lou Pissarel » : en Lengo Nostro signifie, littéralement, "qui pisse à tout moment"

Familièrement, désigne un enfant en bas âge.

Par extension, désigne un individu "qui est peureux".

Sobriquet dont on affublait certains raseteurs pas très
téméraires.


C’était aussi le surnom du raseteur Léon Héraud dont personne ne mit jamais le courage en doute.

Léon Heraud dit lou Pissarel , le « jeune Pisseur », raseteur de Lunel, savait y faire.
En 1900, il prenait sa plus belle plume pour assurer les directeurs d’arènes qu’ils pouvaient compter sur lui : «  Monsieur le Directeur, je viens vous préciser la promesse que je vous avais faite pour le 8 juillet et vous affirmer une fois de plus que pendant la course du Para je saurai faire tout mon devoir.  »
A savoir : douze rasets.

Lou Para, du manadier Étienne Pouly, était un fameux taureau cocardier, fils d’une vache camarguaise et d’un étalon espagnol d’origine navarraise.

Léon et lui ne se quittaient plus depuis leur premier affrontement en août 1895 à Marsillargues.
Gros succès.
Résultat : en avril 1900, pour voir le Pisseur faire son devoir, des trains spéciaux avaient amené 14000 spectateurs dans les arènes de Nîmes. Heraud, qui touchait cent francs or pour faire seulement deux rasets au Para, en avait réalisé ce jour-là 24 face au biòu de Pouly.

Lou Para est considéré comme le vrai premier taureau cocardier de la course camarguaise, nommée alors course libre, et Lou Pissarel comme son premier raseteur vedette.

Voir Lou Para - Le Paré*

Texte trouvé dans "Histoire de l’élevage du toro", page 223 du livre de Pierre Dupuis.