Synonyme : Tenues blanches, As du crochet, crocheteur.

(pop.) rasible : Terme utilisé familièrement par les raseteurs entre eux.

L’uniformisation des tenues vestimentaires des raseteurs fut appliquée pour la première fois en Arles, le 17 juin 1906

Précisions apportées par Simbéu  :
les "revistero" ont le plus souvent écrit "RAZETEUR", depuis le début des chroniques taurines de la fin du XIXème, jusque dans les années 1970 (j’en ai trouvé datant de 1979). De 80 à 89 on trouve les deux graphies employées indifféremment. "RASETEUR" plus "francisé" a été adopté depuis et définitivement semble-t-il.

En fait, ni l’un ni l’autre n’existent en français, pas plus qu’en provençal d’ailleurs. RASER=passer tout près, lui oui. En Lengo Nostro on dit "RASETAIRE", les verbes en A donnant le nom en AIRE (de RASETA bien entendu, comme BRAMA donne BRAMAIRE, ROUNDINA, ROUNDINAIRE...)

D’abord amateur, le raseteur est aujourd’hui un véritable athlète.

Trouvé par Revenant :
EXTRAIT DU LIVRE DE :
Jean Claude REY
Le conteur du Luberon

« Les Mots de chez nous »
Etrangers aux « estrangié » de la Provence
Editions Autres Temps

RASETER ( Français Régional)
RASETAIRE (Provençal) RAZETAÏRE

Note préliminaire  : Ce mot n’existe pas dans la langue française. Il est spécifique au vocabulaire de la course de taureaux provençale, la course à la cocarde, où les taureaux ne meurent jamais à cinq heures de l’après midi.

Précisons tout de suite que le mot raseteur (sans Z) vient du portugais ou de l’espagnol et qu’il ne signifie pas qu’on rase la barbe, mot qui vient du latin rasum, c’est-à-dire raser au rasoir.
Le ras, qui sert de racine à raseteur, signifie davantage joindre, être tout contre, comme rez ou ras de chaussée signifie contre la chaussée ou tout contre la chaussée.
Lou rasetaire ne passe donc pas le rasoir sur la tête du taureau pour lui enlever sa cocarde, mais il le rase de près en se servant d’un peigne ou crochet et en esquivant la charge de l’animal.
C’est dans la charge frontale que lou rasetaire montre son talent le plus acrobatique pér angana la bésti , pour ruser avec elle, la tromper en raclant la cocarde avec son peigne, et l’éviter avant de sauter la barrière.

Donc pas de rasoir pér lou rasetaire, mais un peigne (des crochets) comme celui du cardeur de laine. Et ce cardeur se nomme aussi un rasetaire ce qui n’étonnera personne lorsqu’on sait que la cocarde portée par le taureau est généralement en laine. Il y a donc une logique certaine dans l’homonymie du cardeur de laine et du « torero » provençal. Tous deux sont des rasetaire parce qu’ils passent leur peigne sur la laine.

Il reste donc à se souvenir qu’un rasetaire ne rase pas mais qu’il rasejo . Alors qu’un rasaire est un barbier qui se sert d’un rasadou c’est-à-dire un rasoir.


Corroborant les dires précédents,
voici ce que nous dit notre Juge de Paix : Le trésor du Félibrige :


En 1955 ils se regroupent dans une Association dont voici une carte (trouvée sur le Net sur ce lien d’ Achat-Vente*
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Côté face

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Côté pile