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Arènes d’Eyguières

2 janvier 2015, 14:19, par Liberté

ARLES sans doute, mais Beaucaire n’était pas en reste..

Malgré l’ordonnance de 1662 qui interdit les courses de taureaux, voici un fait divers lourd de conséquence qui se passe à Beaucaire cette année là :
le Prince de CONTI , Armand de BOURBON, qui est gouverneur de la province du Languedoc viendra plusieurs fois à Beaucaire et l’une de ses visites devait mal se terminer pour les beaucairois et pour les taureaux :

"ce jour là, le prince étant à Beaucaire apprend que , malgré l’interdiction officielle formulée dans l’ordonnance citée plus haut, une course de taureaux a lieu au moment même sur le territoire du domaine de Prémont au Nord de Beaucaire proche du Rhône. Le prince ordonne alors au capitaine de la ville commandant la milice bourgeoise chargée du maintien de l’ordre de faire cesser immédiatement ce spectacle prohibé.
Le capitaine se récuse en arguant que son autorité ne dépasse pas les murs de la cité et que, d’autre part, il ne reçoit des ordres que des consuls. Ces derniers, mis en demeure à leur tour d’intervenir déclarent ne pas avoir juridiction sur le domaine de Prémont, mais qu’ils vont envoyer un message aux organisateurs de la course et qu’ils pensent obtenir rapidement satisfaction.

Ces mesures n’ont pas l’heur de satisfaire son altesse qui rendu furieux par ce qu’il considère comme des atermoiements, enjoint aux gendarmes de son escorte de faire cesser ces scandaleuses réjouissances.

Bien entendu, c’est au moment où la maréchaussée arrive au grand galop à Prémont que tous les taureaux sont lâchés dans l’arène et en même temps suivant la coutume. L’arène en question, constituée de charrettes et de barrières de bois plus ou moins solides ne résiste pas à la poussée des animaux- à moins que quelques mauvais plaisants ne l’aient un peu aidée ?

Et voilà nos biou libres qui se ruent en avant, bousculent et renversent les pauvres gendarmes dans la poussière au milieu d’un indescriptible désordre.
Les conséquences de cette équipée devait être des plus graves pour la communauté. Le prince estime en effet que son autorité a été bafouée. En conséquence il destitue les Consuls, révoque le capitaine de la ville et confie l’administration de la cité à des syndics nommés. Cette situation durera trois ans durant laquelle il n’y aura pas d’élection consulaire et pas de taureau..."

Cette épisode taurin nous a été livrée par un journal contemporain de Jérôme DULONG historien local beaucairois. (consultation SHAB de Beaucaire)

Liberté

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