Antoine Maurel, miroitier doreur, est et restera célèbre pour avoir créé la Pastorale à Marseille en 1844, mais aussi pour son engagement mutualiste.

Ses premières activités de mutualiste remontent en 1841, il est membre du conseil d’administration de la société de prévoyance et de secours, il est visiteur médical,

1848, il devient président de la société de secours mutuels, poste qu’il occupera pendant 42 ans En 1860 il créé la société de secours mutuel, les sauveteurs du midi.

1865, il créé le syndicat de la pharmacie spéciale de l’union de secours mutuel, qui est en fait la première pharmacie mutualiste de France.

1871 il est élu président du grand conseil de la mutualité.

En tant que pastoralier, il aura été célèbre. Au debut des années 1840, les distractions pour le monde ouvrier étant plutôt réduites, les loisirs se limitant aux fêtes familiales et traditionnelles. Il crée avec l’abbé Julien un thèatre totalement innovant et qui demeure encore de nos jours très prisé en Provence.
La Pastorale c’est l’annonce de la naissance du Christ faite aux bergers, li pastre (d’où : Pastorale), qui préviennent à leur tour les gens du village. On s’étonne, celui-ci doute, un autre hésite, mais chacun en hâte prépare son présent pour le nouveau-né et l’on se met en route pour saluer l’Accouchée. Le voyage, Bethléem est pourtant tout proche, ici même en Provence, est mouvementé. Il y a des arrêts, des embûches, on s’apitoie sur le sort malheureux de l’Aveugle, on redoute le Bohémien... Mais tout ce petit monde enfin se retrouve devant la Sainte Étable, s’émerveille d’y voir l’Enfant-Jésus, lui offre ses présents...
Prenant ce thème, le succès de cette pièce provençale est immédiat et la presse de l’époque note avec étonnement le monde très important qui fréquente les salles et arrière-salles de bistrot.

150 ans plus tard la pastorale Maurel reste le témoin traditionnel d’une région qui l’apprécie particulièrement et la perpétue sans cesse à travers différentes interprétations et adaptations.

" Alegre, Diou nous alegre, cachofué ven, tout ben ven, Diou nous fague la graci di veïre l’an que ven.
Se sian pas mai que siguen pas men
".
Soyons joyeux, Dieu nous garde joyeux. Cachofué vient, tout bien vient, Dieu nous fasse la grâce de voir l’an qui vient.
Si nous ne sommes pas plus, que ne soyons pas moins
.