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A Boulbon, dans les Bouches-du-Rhône, chaque 1er juin à 19h, le curé du village mène une procession, réservée uniquement aux hommes, qui part de l’église Saint-Joseph vers la chapelle Saint Marcellin, un petit joyau d’architecture romane.
Cette procession est accompagnée par un buste reliquaire de saint-Marcellin et d’un groupe provençal.

Chacun porte une bouteille de son meilleur vin qu’il débouche à la fin de la cérémonie.
Le curé psalmodie des prières et bénit solennellement le vin.
Ensuite, tout le monde trinque et boit une rasade avant de retourner, l’esprit purifié, au village où vont continuer les festivités.

Le précieux liquide servira à calmer fièvres et maladies jusqu’au mois de juin prochain.

La tradition voudrait qu’en l’an 304, Marcellin, prêtre de Rome fut jeté dans un cachot en compagnie de Pierre l’exorciste. Il tomba sur des débris de poterie et fut relevé par un ange. Marcellin ramassa un tesson d’amphore tâché de sang le leva au ciel et dit « Seigneur, je vous offre ceci en sacrifice ».
Un miracle se produisit alors, Marcellin tenant alors une amphore de vin miraculeux à la place…

La tradition veut aussi que cette procession ait été instituée par les moines de Montmajour et qui avait entrepris d’assécher les marais.
Le vin aurait guéri des fièvres.

Saint-Marcellin est également invoqué pour obtenir la pluie.
Comme le dit le diction populaire :

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Autre version du Saint vinage [1] :

Vers l’an 304, le saint martyr Marcellin fut décapité. La légende dit qu’avant l’exécution il aurait ramassé un tesson d’amphore tâché de sang, l’aurait élevé vers le ciel en disant « Seigneur je vous offre ceci en sacrifice « tesson qui, miraculeusement se serait transformé en une amphore de vin miraculeux.

Par la suite ce Saint vinage devint une médication faite à base de vin destinée à guérir du mal des ardents et des fièvres.

En effet, la bouteille sera conservée toute l’année pour en boire en cas de besoin « pèr estre sèmpre garanti di fèbre d’Arle et pèrdo d’apetis » (pour être toujours protégé des fièvres d’Arles (fièvres paludéennes) et de la perte d’appétit).

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Le garde champêtre de la commune est chargé d’apporter un panier plein de litres de vin réservés au clergé et à la municipalité.
Lors de la messe le prêtre se doit d’annoncer : «  Durbès vosti fiolo pèr la benedicioun dou vin di malaut  ».
À ce signal, tous les hommes brandissent leur bouteille pour la bénédiction puis en boivent une rasade car ce vin est devenu souverain contre toute maladie.

Voir la vidéo de Philippe Reig sur ce lien :
https://www.youtube.com/watch?v=EI_DmW6fQCY