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En été les platanes, et la proximité du Gardon procurent aux spectateurs, un confort bien agréable.
Par contre les crues automnales de cette même rivière, causent souvent des dégâts importants à la piste et à son environnement direct (planches, tubes, peintures...).
Les membres du Club Taurin Lou Pougaou , aidés par les employés municipaux, doivent souvent mettre la main à la pâte, pour que l’ouverture de la saison puisse se faire normalement.
Piste à la forme pratiquement carrée, il y a évidemment quatre angles, mais tous n’ont pas la même configuration.
L’angle A est très prononcé, mais rares sont les taureaux qui effectuent leur quart d’heure ici.
Ils préfèrent souvent glisser jusqu’à l’ angle B situé devant le toril.
L’angle C est plus abordable pour les droitiers, qui à la sortie du raset trouvent le mur de la présidence, bas et uniforme.
Les gauchers eux arrivent sur le mur d’enceinte qui pour s’accrocher, demande un saut et un effort beaucoup plus important. Si par volonté ou par obligation, les gauchers allongent le raset, ils se trouvent confrontés au problème du platane dans la contrepiste. (voir « point sensible » un peu plus loin dans l’article).
Dans les longueurs, les murs blancs dotés d’un chevron, où l’homme a une trajectoire ascendante, sont propices aux envolées spectaculaires des taureaux jeunes mais aussi du bétail plus aguerri.
La présidence, située au premier rang, a parfois la visite d’une tête sauvage, noire à deux cornes, non pas pour parler au micro, mais bien pour essayer de rattraper un raseteur.

Points sensibles

• 1) Le portai ! d’entrée :
  L’importante largeur entre la barrière et ce portail, l’absence de chevron sur ce dernier, interdisent toute arrivée de raset, avec un taureau sauteur.
  Le long burladero en béton (à droite en regardant le portail) et le plus court en bois (à gauche), sécurisent tout de même l’endroit et offrent un bon compromis, protection du taureau et sécurité des raseteurs.

• 2) Le platane dans la contre piste à côté du toril
  Situé au ras de la barrière, ce platane empiète sur plus de la moitié de la contre piste .
  Certains spectateurs aiment se tenir près de cet arbre, et parfois s’y cacher derrière pour feinter les taureaux sauteurs.
  C6té raseteurs, cet arbre est plus gênant pour les droitiers, car le bétail se tient souvent devant le toril.
  A cet endroit, la sortie idéale d’un raset de droitier est située en face de ce platane. Il faut donc souvent forcer la trajectoire pour sauter avant ou après.
  Mais en course camarguaise, tout n’est pas millimétré, ni programmé par avance et la réaction du taureau provoque parfois la faute, à savoir l’arrivée du raset face à ce fameux platane.
  Les habitués de la piste, s’accommodent plus ou moins facilement de cet handicap, par contre c’est en course de protection, avec les jeunes inexpérimentés que le risque est le plus grand.
  Vous entendrez souvent les tourneurs crier : « l’arbre, l’arbre ! ! ! ».

Point de vue d’un acteur :

Stéphane lochum, raseteur au Trophée de I’Avenir :
"Montfrin est une piste agréable, à l’ombre, ce qui n’est pas négligeable notamment pendant la fête votive qui se déroule en plein été (fin juillet, début août).
Sa forme avantage les taureaux, mais des aménagements ont été faits pour la sécurité des raseteurs (chevrons, burladeros).
Le public connaisseur s’enflamme rapidement pour un joli coup de barrière, mais il sait aussi apprécier la difficulté des taureaux plus cocardiers et soutenir les raseteurs.
C’est un régal de raseter dans ces arènes."