Le mot du Maire

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,
L’ arrivée du printemps annonce le début de la saison taurine avec la passion des courses qui l’ accompagne depuis près d’ un siècle et demi.
La course camarguaise à Lunel est riche d’ une histoire, d’ une identité et d’ une culture à la gloire d’ un animal unique et des hommes habillés de blanc éduqués à I’ école du courage. C’ est pour cela que Lunel aime la course libre, c’ est pour cette raison que nous l’ aimons tous. C’ est pourquoi nous ne devons jamais cesser de transmettre ces valeurs aux jeunes générations.

Pour la 4ème année consécutive, les Clubs Taurins Lunellois, la Fédération Française de Course Camarguaise et la Ville de Lunel organiseront ainsi une semaine pédagogique pour transmettre nos traditions à la jeunesse.

2009 a vu le raseteur Adil Benafitou remporter le Trophée Pescalune, et Pasteur de la Manade Fabre-Mailhan sacré meilleur Bioù. Qui seront les élus en 2010 ? Nous sommes tous impatients de le découvrir et de vivre les émotions et les exploits du 27ème Trophée Pescalune.
Je vous souhaite, avec le Conseil municipal, une excellente Temporada 2010 aux Arènes de Lunel.

Claude Arnaud,

  • Maire de Lunel.

 Rétrospective 2009

Avant d’attaquer cette nouvelle saison taurine 2010, jetons un petit coup d’œil en arrière sur celle de 2009, qui s’est achevée le 1" novembre avec la Finale du Trophée Pescalune.
Débutée par un temps superbe le dimanche 05 avril avec la Royale de Cuillé face à 10 raseteurs, ces derniers attaquent cette temporada Pescalune avec beaucoup d’application. Cela mérite d’être signalé.
S. Allouani impose sa griffe d’entrée, mais tous les autres suivent dans la foulée, essayant chacun avec ses moyens de se mettre en valeur. Les pensionnaires de Cuillé qui avaient marqué les esprits en 2008, ont pour leur première sortie assuré, avec cependant le mordant un peu émoussé, sûrement du aux intempéries hivernales assez perturbées. On peut cependant dire que « Titouan », « Ruy Blas », « Racanel » et « Renoir’ laissent entrevoir de bonnes dispositions pour la suite de la saison. L’affiche est alléchante et les afeciouna se sont déplacés, garnissant pratiquement tous les gradins.

En ce Lundi de Pâques, un trois quart d’arènes ce n’est pas si mal que ça. La course est un peu trop irrégulière pour cause d’un travail inégal et pas toujours dans les règles de la part des raseteurs. Ce sont S. Allouani et B. Four qui mènent le bal. Toutefois on a vu de forts belles individualités côté taureaux. « Badaïre » de Nicollin supérieur et dominateur a imposé son combat, mettant souvent les hommes en danger. « Pesquié » de Saumade et « Rodin » des Baumelles, méritent aussi la citation.

La Pentecôte c’est le grand rendez-nous taurin des Afeciouna aux arènes de Lunel. Un rendez-vous quelque peu raté le dimanche 31 mai. Un plateau de choix est programmé, hélas le temps en décide autrement et la pluie oblige les organisateurs à annuler ce concours de manades.

Le lendemain lundi un second concours aussi beau est inscrit normalement à l’affiche par la Direction. Celui-ci se voit amputé des deux compétitions habituelles, le Trophée taurin et, plus grave, le Trophée Pescalune.

La "Pescalune" et son "Muscat"

On fait une pause de ce 1er juin jusqu’à la mi-juillet où « La Pescalune », la fête de Lunel ouvre à nouveau les portes des arènes pour sa propre compétition : Le Trophée du Muscat. Trois super concours de manades sont prévus au cours des festivités locales. Le dimanche 12, trois taureaux se font remarquer : « Merlot » de Cuillé, « Sifflet » de Blatière-Bessac et surtout « Sparagus » de Janin.
Ce jeune cocardier époustoufle le public et met les raseteurs en échec et au garde à vous. Avec un placement très judicieux aux bois, des démarrages foudroyants et des enfermées de grande classe, c’est un véritable TGV à quatre pattes.
A. Gleize fait la coupe à la 7’ et s’octroie ensuite le 1er gland.
A. Benafitou se paie la cocarde et le 2ème gland, et on en reste là. Ils sont pratiquement les seuls à lui toucher la tête. Sparagus est, si ce n’est le vainqueur, le taureau qui marque cette compétition.
En l’absence de S. Allouani, ce sont A. Benafitou, A. Gleize ,et F Jockin les locomotives, avec l’aide précieuse de M. Marquier et J. Ouffe qui, lui, relève de blessure. Quelques temps morts déclenchent les sifflets à l’encontre des raseteurs.

Seconde course le jeudi 16, comptant outre pour le « Muscat », mais aussi pour le souvenir Roger Damour. Ils sont dix à la capelado malgré que cette course compte pour quatre compétitions, puisqu’il faut ajouter à ces deux premières, le Trophée des AS et le « Pescalune ». Le travail est très inégal devant des adversaires peu enthousiastes aussi, ce qui donne une première partie à oublier. Après la pause, avec des hommes et des taureaux un peu mieux motivés, on note le très bon comportement de « Fallone » de Janin, qui s’adjuge le souvenir Damour et de « Joli Cour » de Mailhan. C’est B. Four qui reçoit le Prix de la journée.

En cette année 2009, on change la donne et la Finale du Muscat au lieu de se dérouler comme d’habitude le lundi, est avancée au samedi 18 juillet.

Malgré la concurrence, on enregistre un trois quart d’entrées pour un spectacle qui mérite une meilleure affluence. Les raseteurs n’ont pas apporté ce que l’on attendait d’eux, c’est vrai qu’ils ne sont que huit et comme ils ne mouillent pas tous le maillot, cela fait un peu juste pour la piste de Lunel, n’en déplaise à certains. La lutte entre A. Benafitou et A. Gleize est serrée, très serrée même, et se termine à l’avantage du premier cité. Côté taureaux, on retient l’inusable « Pesquié » de Saumade toujours égal à lui-même, avec ses énormes et spectaculaires coups de barrière. Sérieux, il rentre ses ficelles. Enfin « Pasteur » de F Mailhan, pour sa seconde apparition à Lunel ne rate pas son entrée. Il s’avère à la hauteur de la réputation qui le suit depuis le début de la saison. Avec un placement rigoureux, il tient les hommes en respect qui hésitent à s’engager. Sur chaque provocation, il s’élance en puissance et enferme sérieusement celui qui a osé le défier. De judicieux changements de terrain mais aussi des temps morts, par manque d’adversaires pour venir l’affronter. B. Four, A. Gleize et surtout Villard prennent le plus de risques à se mesurer avec lui. Cette prestation lui vaut le Prix du « Muscat 2009 » de la part du Jury.

Ce 25 octobre, on attaque l’avant dernière longueur de cette temporada lunelloise 2009, avec la traditionnelle course des « Révélations ». Seulement un tiers d’arènes et en piste neuf raseteurs et quatre tourneurs. La première partie est marquée par la prestation de « Valmont » de Lautier. Supérieur à gauche, il offre avec la complicité de H. Poujol, J. Ouffe et B. Villard, une partition complète et variée pendant 10 minutes époustouflantes.

A la pause, il semblerait que dans le vestiaire des raseteurs, on lave son linge sale en famille, et du coup B. Villard ne revient pas en piste à la reprise. Tout cela est bien dommage, heureusement que le public n’a pas assisté à ce spectacle affligeant. Un comportement et un état d’esprit bien loin de la course Camarguaise et du sport dont elle fait partie.

En seconde partie ce sont « Veran » d’Allard et « Colvert » de Cuillé qui ont fourni deux prestations fort spectaculaires, avec un bon travail de H. Poujol, S. Allouani, V Jourdan, F Jockin, B. Four, J. Ouffe, principalement. Le Prix au meilleur Raseteur revient à H. Poujol et celui du meilleur cocardier à « Valmont » de Lautier.

La Finale et ses lauréats

Nous voici arrivés au 1er novembre et à la Finale du Trophée Pescalune et son faste habituel avec groupe folklorique (Lou Vélout Pescalune), et les Gardians de la Manade I. et J. Lafon.

Cette Finale, c’est l’évènement majeur de la saison taurine lunelloise pour plusieurs raisons. La première c’est quelle consacre les meilleurs raseteurs et les meilleurs taureaux de la compétition phare locale : Le Trophée Pescalune.
Ensuite c’est que cette course est la dernière de la saison aux arènes de Lunel. Donc celle-ci se doit d’attirer de nombreux aféciouna, qui viennent d’une part applaudir les champions de la saison, et d’autre part les faire se retirer sur la meilleure impression, qu’ils garderont en souvenir pendant les longs mois d’hiver.

2003, 2004 et 2008 la Finale du Pescalune est annulée pour cause d’intempéries et inondations.
2009, contraste !
Il fait un temps superbe et les arènes font un plein. Affiche de gala avec des taureaux à la hauteur de leur réputation et des raseteurs qui offrent à leurs adversaires et au public un travail correct, peut-être pas toujours soutenu, mais suffisant pour rendre cette Finale attrayante, crédible dans une ambiance de fête. A Benafitou avec 5 points d’avance sur S. Allouani, conserve son avance et même l’améliore pour terminer avec 77 points devant Sabri 64 et B. Four 44. F. Jockin reçoit le Prix du meilleur lunellois.

Des cocardiers de la Finale on retient les prestations de « Pasteur » de F. Mailhan, auréolé des titres de meilleur taureau de la saison Pescalune et surtout de celui de « Biòu d’Or 2009 ». Il nous offre une fois encore un aperçu de ses atouts d’élément solide, rigoureux et brillant à la fois. Il rentre ovationné avec ses deux ficelles. « Pesquié » de Saumade comme toujours montre son agressivité aux barrières par de monumentales actions dont il a le secret. « Sparagus » de Janin une fois de plus fait le vide autour de lui. On calcule comment l’aborder ; le temps passe, il attend les rasets distillés au compte goutte et on reste sur notre faim. Mais nous avons gardé pour la fin celui qui, sorti 6ème, s’avère le grand cocardier de cette Finale et qui en remporte le Prix : « Guépard » de Cuillé. Quelle course !
A peine sollicité, le voilà dans l’action étalant tout son talent et ses énormes possibilités. D’abord V Jourdan est agressé aux bois, puis il y a cette monumentale action sur S. Allouani qui frôle de peu une sérieuse cornada, heureusement, seul le pantalon en porte les stigmates. Dans la foulée, A. Benafitou pleine piste, grâce à un écart évite la corne qui cherche à l’accrocher. Dès lors, le cocardier impose sa loi, il règne une
tension intense sur le sable et dans les gradins tant le danger est présent et bien. réel. Ultra dominateur il n’a aucun mal à rentrer son second gland. Un déluge de « Carmen » et une grande ovation l’accompagnent au Toril. On attend avec impatience sa première sortie de 2010.

Retenons de cette Finale ces très grands moments remplis d’émotions, qui font oublier les petites lacunes incontournables. Souhaitons que la saison qui commence nous réserve d’aussi grands moments que ceux vécus en cette fin de Temporada 2009.
Manu PERO.


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