Les années paraissent se suivre et se ressemblent en termes de qualité aux arènes de Beaucaire si on en croit certain commentaires peu encourageants pour retourner sur les gradins .

Et même si force est de constater que cette première journée de la Palme d’Or ne restera pas dans nos souvenirs des grands 1/4 d heures taurins, je ne veux pas alimenter la fontaine des pleureuses en ne relevant que le mauvais d’une après midi parfois lancinante, rarement exaltante, mais toujours intéressante .

Je vais donc m’efforcer à chercher des arguments pour ce qui aurait dû être et ne fût pas.

Sur le papier, les meilleurs raseteurs du moment et des taureaux parmi les meilleurs puisqu’on estime qu’ils sont capables de se tenir sur le grand plan beaucairois.

Jusque là ça pourrait marcher et augurer une bonne entrée .

Malheureusement les choses ne sont pas toujours ce que l’on veut et les hommes comme les animaux peuvent se blesser .
Si on excepte Katif marqué sur l’ affiche et dont il n’a jamais été question qu’il soit là puisque engagé à Vendargues dans son village pour la fête, on ne pouvait pas prévoir les blessures de Charrade Naïm ou Bouhargane et encore moins la convalescence forcée de Lopez.
Sans oublier Marignan et Zekraoui récemment blessés et encore sous anti inflammatoires.

On peut toujours incriminer l’organisateur sur cet état de fait mais Daniel Siméon n’est ni le professeur Raoux ni le druide Panoramix.

Coté taureaux même constat, les Simeon ne sont pas du genre à parler à l’oreille des taureaux pour connaître leur condition physique , ni prédicateurs pour savoir que Antonio, Souvignarguais ou Montaigo se blesseraient le matin même ou quelques jours avant.

Alors que reste t’il pour mener à bien cette course ?
Et bien des hommes en moyenne condition, d’autres pas disposés à jouer les meneurs qui attendent que le taureau se cale pour tirer un raset ou bien en faire un sur le passage sans trop se dépenser .

Certes Félix et Allam tirent leur épingle du jeu au points, certes El Maboub Chevalier, Marquis sont les plus en vue mais cela n’a pas suffi à donner de l’intensité à la course, cela a même parfois sorti le public de sa torpeur par quelques sifflets voire bronca au 1/4 d’heure de Albin Baneto et Noe .

Les arguments de cette déroute seraient-ils du côté du bétail également ?
Si comme on l a vu plus haut certains cocardiers attendus n’étaient pas là rien ne nous certifie qu’ils auraient fait un gros 1/4 d’heure .

Mais alors, si l’explication majeure n’était autre que des températures exagérément élevées , difficilement respirables en plein soleil et éprouvantes pour l’ organisme ?
La piste est rarement ombragée et la température au soleil dépassait les 40°.
Cette température était la même dans le toril certes couvert mais sans aération aucune ou si peu.

Plusieurs taureaux durant cette après midi sont venus au centre de la piste gratter le sable, jusqu’à le lécher pour retrouver une quelconque humidité .
Eux aussi souffrent en été dans nos torils et n’ont pas toujours envie de se dépenser...

A l’heure où nous allons aux arènes en voiture climatisée , que nous cherchons des places à l’ombre même avec notre chapeau de paille, à l’heure où les buvettes nous servent à l’entracte des bières fraîches, ne serait-il pas temps de penser au « confort » de nos taureaux ?

Et là, l’organisateur peut y être pour quelque chose.