Nous avons eu dimanche 29 juin, une charlotade , à laquelle d’ailleurs nous n’avons pas assisté. Si la direction des arènes pensait ainsi attirer du monde, elle s’est fortement trompée, car 500 personnes seulement y assistaient. Encore quelques courses dans ce genre et les aficionados déserteront les arènes du pré, dégoûtés qu’ils sont par de tels spectacles. Vraiment l’incurie de la direction est maintenant a son apogée, et on comprend facilement d’une part les protestations , d’autre part le désintéressement des aficionados. Mais il n’y a pas de quoi se décourager, et tout simplement il faut s’unir pour protester contre cet état de choses. Encore une fois il est absurde que des arènes comme celle de Beaucaire tombent si bas, surtout si l’on revient sur les années précédentes qui furent si brillantes. Il y a d’excellents aficionados qui sont bien placés pourtant pour faire quelque chose sur ce point là, nous ne comprenons pas leur indifférence sur cette question qui intéresse non seulement l’aficion beaucairoise, mais aussi la ville elle même, qui a tout à gagner grâce à la venue des étrangers. Plusieurs fois nous avons fait appel aux bons sentiments d’Albert Lescot, rien n’a été encore fait.
Aficionados, c’est a vous de parler !
Les fêtes et la foire approchent ; rien d’officiel n’a été encore annoncé. On a dit que le 19 juillet aurait lieu la grande course de Granon. Tant mieux si cette nouvelle est vrai et nous serons un des premiers à applaudir.
A quand la course du Marquis ? La-dessus rien.
Y en a-t-il encore quelques uns qui pensent un seul instant, lorsqu’ils sont exposés au soleil étourdissants dans les arènes d’Arles ou de Nimes, au frais ombrages des arènes de Beaucaire, situation unique de la ville ? On l’a dit et on le répète encore : Beaucaire est le centre de la course libre, car c’est de son sein que sortes les meilleurs razeteurs, c’est de sa piste qu’est partie la renommée de nombreux taureaux.
Il ne faut pas laisser persister cette situation. Quoi qu’on en dise, les aficionados ont leur mot à dire, car, il ne faut l’oublier, c’est avec leur argent qu’on organise des courses de taureaux