8 cocardiers de 8 manades différentes étaient à l’affiche de chaque course, ce qui fait que 16 cocardiers de 16 manades différentes ont concouru pour le titre de taureau de l’Avenir face aux jeunes raseteurs du Trophée de l’Avenir.

A Beaucaire le 14 septembre il y avait « Aiglon » de Janin « Mondain)) d’Espelly, « Youri » d’Aubanel, « Griffet » de Cambi, « Danton » de Lafont, « Pescaire » de Pastré, « Socrate » de Saumade, « Vallespir » de Blatière.
A Chateaurenard le 1 er octobre, il y avait « Sautaro » de Raynaud, « Jo » de Chauvet, « Pistache » de Chapelle, « Grasilho » de Lhousteau Rouquette, « Dogue » de Laurent, « Campagnén » de Fabre-Mailhan, « Paco » de Cuillé, « Michelet » de Guillierme.
A Beaucaire le temps était beau et le public nombreux.
A Chateaurenard, un violent et froid mistral soufflait et il n’y eut qu’une demi entrée malgré la belle affiche et l’animation folklorique de la vraie finale.

En fait les deux courses furent très animées grâce à l’activité inlassable des jeunes raseteurs, leur désir de plaire, leur ardente volonté à vouloir s’octroyer quelques attributs.
Naturellement s’il y eut la quantité, il n’y eut pas toujours la qualité et, les deux courses, très animées et très palpitantes jusqu’au bout, valurent surtout par le rythme effréné des cites jamais démenti, jamais ralenti même aux ficelles, plutôt que par la beauté des rasets de style.

Il convient cependant de citer le gaucher Jean Villard certainement le plus doué de cette cuvée 78, puis Douland Daniel et Deslys, les battants, Climent, Seguier, Guerrero, Garnès, Boulaire, Montoya, Vache, Sanchis, Buisson, Gras, Belda,Paredès, Jouet sans oublier Norbert Bellagamba, le malchanceux absent à Beaucaire pour cause de blessure et non entièrement remis à Chateaurenard mais cependant vainqueur du Prix d’Été du Trophée de l’Avenir.
Des 16 cocardiers des 2 courses finales c’est « PACO » de Cuillé qui fut le meilleur et déclaré Taureau de l’Avenir . Ce jeune taureau qui avait déjà attiré plusieurs fois l’attention des aficionados surtout à St Gilles, début septembre, confirma à Chateaurenard ses grandes qualités de cocardier. Vif, nerveux immédiatement en action, il gratifia le premier cite de Clément d’un monumental coup de barrière au terme duquel il se retrouva dans le couloir des barrières après avoir littéralement défoncé le portail.
Par suite, toujours prêt à la riposte, il réalisa encore 8 violents coups aux planches après Climent (3) Villard (2) Deslys (2) et Buisson, cornes toujours pointées loin au dessus des bois pour essayer d’atteindre l’homme. Sa magnifique course lui valut naturellement plusieurs fois les honneurs de Carmen et la grande ovation du public.
Après « PACO« le vainqueur, il faut citer « VALLESPIR » de Blatière, excellent cocardier à Beaucaire, racé et combattif avec une grande présence en piste, et de vigoureuses ripostes jusqu’au pourtour souvent serrées et émotionnantes, neuf fois ponctuées par de violents coups de barrière après Villard (2) Deslys (2) Gamès Montoya, Climent, Boulaire, Vache. Sa course remarquable et sans faute lui valut plusieurs fois les honneurs de Carmen et les applaudissements du public.

Ces 2 jeunes cocardiers PACO et VALLESPIR dominèrent nettement le lot des 16 taureaux de ces 2 courses finales mais tous firent cependant honneur à leur devise avec certes des degrés différents mais toujours avec une combattivité de bon aloi.

Ainsi DANTON de Lafont afficha les belles qualités des taureaux de la fameuse devise verte et rouge. Vif, nerveux, prompt à se retourner toujours prêt pour la reprise, il réalisa de formidables séries, poussa maintes fois jusqu’au pourtour et signa 8 jolis coups de barrière. Il entendit plusieurs fois l’air de Carmen et les applaudissements du public.
GRIFFET de Cambi surprit agréablement. Très vaillant, il ne négligea aucun cite. mit à son actif de fort belles séries, agrémentées de vives enfermées maintes fois poussées jusqu’aux planches et réalisa 7 coups de barrières. Sa course fort brillante lui valut 4 fois les honneurs de Carmen et l’ovation à sa rentrée au toril.
CAMPANIE de Fabre-Mailhan confirma lui aussi sa brillante combattivité étalée durant toute la saison taurine. Il se signala surtout en fin de course par de longues séries bien consenties, émaillées de quelques méritoires poursuites qui lui valurent les honneurs et les encouragements du public.
JO de Chauvet, GRASILHO de Lhousteau-Rouquette, VOURI de Pierre Aubanel, DOGUE de Laurent, MONDAIN d’Espelly, MICHELET de Guillerme, tous les six solides taureaux, bien charpentés et bien armés, surent à tous coups se dégager de l’emprise des hommes et tirer leur épingle du jeu grâce à de sérieuses enfermées et de beaux coups de barrière. Leurs bonnes courses récompensées par l’air de Carmen et les applaudissements du public, laissent bien augurer de leur avenir. Ils seront à voir et revoir avec plaisir.
Quant à AIGLON de Janin et « SAUTARO » de Raynaud, bons premiers mais quelque peu sacrifiés, « PISTACHE » de Chapelle vaillant et volontaire, « PESCAIRE » de Pastré et SOCRATE de Saumade plaisants cocardiers, ils ne déméritèrent pas, loin de là mais furent un ton au-dessous et complétèrent bien les affiches de ces 2 courses finales du Trophée de l’Avenir dont voici le palmarès :

Raseteurs :
 
1er N. Bellagamba 216 points
2ème J. Boulaire 167 points
3ème D. Douleau 124 points
4ème Y. Villard 121 points
5ème R. Climent 108 points
6ème Deslys 82 points
7ème B. Seguier 75 points
8ème Guerrero 74 points
 
-* Taureau de l’Avenir saison
1978 : PACO de la manade CUILLE

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