Une curiosité : le métier de ’’gardian’’ vu de l’extérieur...
Le Manadier, le Gardian vu par France5 (2008, NdR)
Accés à l’article en suivant ce lien :
- Le manadier, le gardian*
Le travail du gardian
Le gardian est loin de l’image d’Epinal véhiculée par les médias
Autrefois simple bouvier, il est aujourd’hui principalement éleveur de taureaux et de chevaux, qu’il soit Manadier ou Gardian salarié. C’est un métier moderne qui, pour survivre, doit combiner élevage, agriculture et accueil touristique. Le gardian est aujourd’hui plus sur son tracteur qu’à cheval, mais il doit toujours monter pour garder l’indispensable contact entre les chevaux et les taureaux. Il y a beaucoup plus de gardians dits amateurs que de gardians professionnels. Ils viennent donner un coup de main aux Manadiers en période chargée.
Mais cela reste un métier de passion et de tradition
Les places sont rares donc très chères et le travail est dur et peu rémunérateur. Il faut donc être passionné de chevaux pour choisir ce métier. On devient gardian et surtout manadier principalement de père en fils. Il s’agit d’un parcours initiatique strict et long qui se commence jeune. En dépit de la modernisation technique du métier, les traditions sont scrupuleusement perpétuées, en particulier la façon de monter qui est spécifique aux Gardians.
Le travail du gardian avec les chevaux et les taureaux
La reproduction des chevaux et des taureaux d’avril à juillet se fait en liberté dans la manade (technique autrefois critiquée, aujourd’hui réhabilitée).
Les naissances sont au printemps. Le dressage des chevaux commence lorsqu’ils ont 3 ans, ils deviennent chevaux de taureaux à 6 ans.
La ferrade consiste à marquer les jeunes taureaux de l’année mais le terme désigne aussi les galops effrénés des chevaux, considéré comme un spectacle en soi. Mais l’activité favorite des gardians reste le gardianage à cheval.
Les traditions
Une large palette de traditions équestres
Les Jeux Gardians effectués dans les arènes :
Abrivado : encadrer les taureaux lors des courses à travers la ville.
Bandido : raccompagner les taureaux énervés après les courses.
D’anciennes et riches traditions remontant au Moyen-Âge qui sont entretenues par deux associations :
La confrérie des Gardians de St Georges, qui compte 300 gardians professionnels.
La Nacioun Gardiano, association plus polyvalente et folklorique regroupant des amateurs.
Les Gardians cristallisent autour d’eux une véritable identité régionale
Ces traditions sont intimement ancrées dans la région. Certains critiquent un engouement actuel qui serait excessif et qui aurait des dérives folkloriques néfastes sur l’authenticité des traditions.
La fête des Gardians
La Fête des Gardians a lieu chaque année le 1er mai, jour de la Saint-Georges, le patron de la Confrérie des Gardians, et rassemble à Arles tous les gardians et manadiers de Camargue.
En costumes traditionnels, ils traversent la ville sous la conduite du grand-père de Fleur et de Victor, Hubert Yonnet, le président de la confrérie. Le matin est célébrée la "Messo Parado", la messe provençale, en l’honneur de Saint Georges.
L’après-midi, dans les arènes romaines, au cours d’un grand spectacle équestre, les meilleurs cavaliers de Camargue rivalisent lors de jeux d’adresse.
Pour les jeunes, comme Victor, c’est une fête initiatique. Briller lors des épreuves est une façon d’être reconnu par ses pairs gardians.
Propos recueillis pour France5
Crédit France Télévisions Interactive