Et bien à Vallabrègues, ce mardi 18 juin pour leur trophée A Espelly et M Roumieux, à l’évidence, le président de course avait mis de l’eau dans son vin, à défaut d’en mettre dans son pastis.

Sans être exceptionnelle la course fut intéressante. Contrairement aux courses précédentes, Joël Dijon a su dès le départ mettre en garde les tourneurs sur leurs attitudes en piste histoire de calmer les ardeurs.

FRAGONNARD ouvrait les hostilités et s’en est très bien tiré.
Le taureau des Raynaud baisse la tête au contact ce qui crée une difficulté supplémentaire pour les Tenues Blanches.
Il sait changer de terrain sous la pression.
Il défendra 3’ ses attributs et conserver ses ficelles. Un taureau compliqué pour les hommes ; un bon 1er en l’occurrence.

SOPRANO de Gillet sera plus compliqué à cerner.
Les premiers attributs envolés en moins de 2’, des déplacements, des sauts en contrepiste plusieurs fois, des refus, des positions centrales.
Seul Zechraoui a su en tirer le meilleur en levant une ficelle à l’ultime minute. Un Carmen un peu généreux de la présidence.

PESOUL a su s’améliorer au fil des minutes.
S’il saute sans prévenir et peut créer le danger, le taureau de St Pierre ne refuse rien, il fait preuve de vaillance, ses 8 ans lui font accepter même les rasets coquins.
Oukharti et Zechraoui le citent avec respect et même s’il se réfugie en contrepiste sur la fin, il rentrera ses 2 ficelles, la musique encore accordée.

Après les chichis, la course monte d’un ton avec un THOR qui ne se laisse pas faire et c’est le moins qu’on puisse dire.
Dès les premiers contacts, il finit corne menaçante.
Rempli d’agressivité on sent un taureau dominateur, qui cherche le combat, qui pose des problèmes aux blancs. Chaque raset demande de la concentration voire de l’audace.
Et c’est là qu’entre en jeu Laurier.
Seul à l’affronter dans ses retranchements, arrêté, le raseteur sera l’homme du match. Quand d’autres s’y seront cassé le nez, ou aux abonnés absents, lui en tirera le meilleur.
Après une poursuite dans les cornes, une de ses confrontations se terminera contre le mur cocarde en main.
Un sérieux élément que ce 620 des Baumelles à revoir à un niveau supérieur. Le Carmen était mérité ce que n’a pas oublié de donner le président.

AUREL est le plus jeune de l’après midi.
Il bouge beaucoup au début, à du mal à trouver sa place.
Les rasets en déplacement ou des tourneurs qui font monter se succèdent. Mais le taureau d’Espelly en bon petit soldat accepte le combat.
Après 10’ de course la cocarde est toujours en place se balançant devant son œil.
A la demande de Laurier (encore lui) on décide de passer aux ficelles.
Certains ne l’acceptant pas, voyant là perdre 40€ et 1p au détriment d’un œil. Des ficelles qui resteront sur les cornes de ce 875 à revoir.
Et musique pour sa bravoure.

En sortant du toril, LAIRAN fait impression.
Un beau Tau.
D’ailleurs Tau de bronze à Saint Rémy De Provence qui, en plus d’impressionner par sa morphologie, le pensionnaire du Pantaï ne refuse rien et se jette dans le combat.
Les appels sont calculés, les réponses violentes.
Laurier, toujours lui, osera le provoquer départ de la planche.
Bouche fermée, LAIRAN fait preuve d’énormément de bravoure. Certes il donne sa tête mais la corne est toujours menaçante.
Oukharti et Zechraoui participent aussi à la mise en valeur du 1/4h.
Ce dernier lèvera la 2ème ficelle à l’ultime minute. LAIRAN aura su tout de même faire Front et obtenir l’unanimité pour les honneurs de Carmen.

MOUISSAU sortira en dernier.
Plus tendre, plus jeune aussi, 6 ans, le Guillierme saute seul d’entrée, il flotte dans ses déplacements.
Il faudra 4 bonnes minutes pour le canaliser et lever ses attributs.
Sur la fin le Guillierme ira se réfugier en contrepiste. Mais entre temps, et malgrè sa jeunesse, Zechraoui et Laurier se feront, et nous feront plaisir, en distillant des rasets tout en finesse pour tirer le meilleur du taureau et terminer cette course sur une bonne note..de musique.

Sur le podium à LAIRAN du Pantaï (THOR aurait pu y prétendre) et à Laurier les palmes
Le Souvenir L Lacroix étant décerné à Oukharti et AZZARO de Gillet (DYONISOS de Lagarde aurait pu largement y prétendre) pour les courses de samedi et dimanche.