- Vade Mecum >
- p
pelot
N. C.masc.
- 1 : provençal : le patron, le chef puis le contremaître
(manade) - 2 : argot : qui n’est pas dans le besoin
Au fémnin : la peloto.
A remarquer que le "e" provençal se prononce "é" pour ne pas confondre "la patrone" en provençal et "la pelote" élément de costume en français.
Synonymes : mèstre, mestresso.
Dans notre contexte c’est le manadier lui-même ou son gardian salarié.
René Domergue dans son livre "La parole de l’estranger ou L’intégration des étrangers dans un village du Midi 1900-1960" précise que la societé agricole locale fin XIXème début XXème, était constituée en premier des "bons propriétaires" : li pelot qui vivent à l’aise, peuvent s’acheter une terre, se payer une automobile...
Autre sens : citation
"Pour briffer nous préférons aller au bistro où avec une trentaine de pelots on peut s’en tirer." (Frédéric Dard)
D’après le "ABC de la Langue Française" (et autres dictionnaires concomitants), en argot, un "pelot" peut être défini comme étant un sou, une pièce de cinq centimes, de la petite monnaie...
D’où l’extrapolation sur l’origine du vocable :
Et si le pelot de Camargue était celui qui distribuait les pelots ?
Messages
1. pelot, 9 avril 2020, 13:42, par Liberté
"Lou pelot" était le maître de la propriété.
On l’appelait aussi "lou mèstre" ou "lou capitaliste" , puisque le capital était le troupeau de fedo o de bióu en camargue.
On l’appelait aussi "lou ménagié" si le pelot bourgeois n’habitait pas sur la propriété.
Aprés venait "lou baile" (le régisseur : celui qui régissait entièrement la propriété).
Puis il y avait les "rafi" (valets de ferme) et d’autres grades subalternes dont le dernier de la chaîne était "l’aprendis" (le nouveau, en apprentissage) ou bien "lou gnare" (l’ignorant total qui commençait à apprendre un métier).
Sur ce sujet Mistral bien sûr excelle mais aussi Baptiste BONNET (Bellegarde) contemporain de Mistral, écrivain connu par ses célèbres ouvrages "Vido d’enfant" et "Varlet de mas".
A lire.
Liberté