Et ça commence par CONSTANTIN  : un premier mais pas « rousigon ».
Un dur, un méchant, un imprévisible, et surtout un vaillant qui ne refuse rien et repousse tout.
Si ses premiers attributs sont levés dans ces déplacements, la suite sera toute différente.
Le Cuillé se tient bien, surveille et nous sort quelques fusées histoire de calmer les ardeurs et se faire respecter.
On assiste à un beau travail de sape pour les bobines mais CONSTANTIN ne lache rien. Les gauchers font les rasets d’attaque pour sortir le taureau de son terrain et assurer une éventuelle reprise mais la corne reste toujours menaçante.La 2ème ficelle restera sa propriété à l’issue du 1/4 d’heure.
13/20

ALYSCAMPS de Bon est un sérieux aussi.
Pour sa première de l’année, il aura assuré l’essentiel. Bon placement et parfois des finitions pattes sur « l’estribo » et pas avec le mourre. Il saute même derrière Allam dans l’élan.
ALYSCAMPS a su gérer son temps de course en se déplaçant lorsque la pression était trop intense et sauver ses deux ficelles. Les blancs ne l’ont pourtant pas lâché malgré qu’il soit bien ficelé.
11/20

Une des surprises de la journée, CRASSO le nouveau Didelot/Langlade : vif, rapide, très rapide.
Il voit tout, surveille tout, tête haute, vigilant.
D’entrée on sent qu’il veut être le maître de la piste et repousse toute velléité. Fouque en fait les frais en recevant une pointe à la main qui l’obligera à sortir plus tard. Puis au tour de Oufkir de glisser et passer sous les pattes. Un coup de sabot sur la tête au passage.
Du coup, dès l’attaque des glands le ton est donné, CRASSO fait le vide en piste et impose sa loi.
Boukharta, Allam, Ayme y vont mais le taureau ne cède rien, sa méchanceté ressortant. Son 2ème gland ira dans le crochet de Ayme à l’ultime minute. 1/4 d’heure sérieux et dominateur.
14/20

Après le chichi, le vent se lève, le thermomètre baisse mais la température va monter en piste.
Le maître CHICHARITO entre en scène.
Il connait cette piste il l’a foulé plusieurs fois notamment en 2016 pour sa victoire à la St Roch. Fouque déjà sorti, Oufkir out après sa blessure à la tête, on se dit que ça va être juste pour affronter la vedette de Caillan. Il n’en a rien été.
Certes, CHICHARITO se cale d’entrée, et attend.
Certes les minutes passent et personne n’y touche la tête.
Mais CHICHARITO n’est pas un cocardier ordinaire ; on le craint, on redoute ses anticipations comme par deux fois sur Bernard qui traverse la piste. Cocarde coupée à la 7è mn. Boukharta sera pratiquement seul à le provoquer. Desfond réussira à lever le ruban rouge avec la complicité des tourneurs à l’ultime minute.
Un dernier Carmen sur une action serrée aux planches avec Boukharta et des applaudissements nourris en musique pour son retour.
15/20
Félicitations à la famille Fassi d’avoir honoré cette amitié qui les lie aux Paluds de noves.

LABRAX aura la lourde charge de passer derrière.
Le rythme a baissé, le taureau saute seul, il quitte parfois les rasets ou se désintéresse aux appels.
Sur la fin de son temps, Boukharta, Desfonds, Ayme le forcent dans ses retranchements. On assiste enfin à une série de rasets où le Baumelles ne lâche rien.
Cette ultime preuve de vaillance lui permettra d’avoir un Carmen accordé avec hésitation par la présidence.
10/20

PERCEVAL sera le plus tendre de la journée.
Un 700 qui fait encore ses classes.
Le Nicollin, saute seul, subit la pression des hommes en donnant sa tête au passage.
Sans coup de reins, il ne répond pas toujours et rentrera avec ses ficelles.
Les honneurs par respect pour sa première sortie.
9/20

J’étais venu le voir ou le revoir, il ne m’a pas déçu : CONNEMARA
Son nom circulait déjà les deux saisons précédentes parmi les initiés.
Le nouveau Caillan est rapide, très rapide. Il coupe le terrain à gauche, vif comme un chat il se jette comme un affamé sur les rasets.
On le sent déjà intelligent, tête haute, bouche fermée CONNEMARA est lucide, il sait où il est, il sait ce qu’il a à faire. Il dominera la piste de son autorité et sa clairvoyance durant toute sa prestation.
Le second gland dans le crochet de Desfonds à la dernière minute. La musique au retour
14/20

Je n’ai pas cité tous les raseteurs présents mais ils sont tous à féliciter pour leur travail ; ils sont déjà en jambes face à un bétail qui sort pour la première fois.
Nous nous devons de rester indulgeants.