Communiqué FFCC du 4 juin 2020
Lettre d’information du 3 juin 2020 (1/2)
Lettre écrite par Nicolas TRIOL, Président FFCC, au nom du Bureau.
Chères et chers licenciés,
Alors que nous traversons une crise sans précédent qui affecte durement nos manadiers, raseteurs, organisateurs, gardians et toutes les composantes et acteurs qui font la course camarguaise et nos traditions,
Alors que nous avons toutes et tous ressenti en ce moment inédit la grande nécessité d’être unis, solidaires, bienveillants, une minorité très autocentrée s’agite en coulisses pour ressortir des placards l’éternel débat de la légitimité de l’affiliation de notre course camarguaise au Ministère des Sports au prétexte que la course camarguaise ne serait pas un sport mais une culture, une tradition.
Derrière cette position se cache en vérité des enjeux bien plus cruciaux que ce simple jeu de sémantique.
Que les choses soient claires, personne ne conteste le fait que notre Course Camarguaise prenne racine dans une culture et une tradition, riches et vivaces.
Personne ne conteste le fait que la Course Camarguaise soit un bien commun qui soude le peuple de notre territoire.
Personne ne conteste le fait que la Course Camarguaise soit une tradition qui vient du passé et qui se transmet de génération en génération.
C’est la raison pour laquelle depuis des décennies, au sein de la Fédération Française de la Course Camarguaise existe une Commission Culture et Traditions.
Je profite de cette occasion pour annoncer que la FFCC a pris la décision de renforcer dans l’avenir cette Commission en développant des projets autour des thèmes tels que la Langue et la Littérature, le Costume, la Tradition autour du taureau et du cheval de Camargue, …
La Course Camarguaise est un sport traditionnel, culturel et sur ce point, tous les présidents qui se sont succédés à la tête de la Fédération ont suivi la voie tracée par nos illustres aînés, Maître Lacroix et Monsieur Marcel Mailhan, alors Président de l’Association des Manadiers, qui en grands hommes visionnaires et soucieux du bien commun et de la pérennité de nos traditions avaient, à l’issue d’un long travail de quelques années, fortifié par un plébiscite majeur au congrès de Mouriès, obtenu en 1975 la reconnaissance de la Course Camarguaise comme un sport et l’affiliation en son Ministère, permettant de ce fait la création de la Fédération Française de la Course Camarguaise.
L’ensemble des acteurs de la Course Camarguaise avait bien perçu à l’époque les enjeux de ce choix stratégique qui en 2020 sont toujours d’actualité.
45 ans après, tout justifie la pertinence du chemin pris vers l’affiliation sportive et la création de la Fédération Française de la Course Camarguaise :
• Le regroupement au sein d’une même instance reconnue en haut lieu de l’ensemble des acteurs et composantes qui font vivre la Course Camarguaise, permettant une gestion démocratique et unifiée de nos activités et de leurs évolutions.
• Un environnement fiscal et social favorable à tous les acteurs de la Course Camarguaise.
Une remise en cause de notre fonctionnement de type sportif pourrait nous exposer à des évolutions fiscales et sociales défavorables à l’ensemble, faisant évoluer à la hausse notre modèle économique actuel déjà bien fragile.
Tout ceci, se traduirait soit par une hausse des tarifs d’entrée pénalisant les aféciouna, soit par une baisse économique de gains sportifs pour les raseteurs et les manadiers.
• Une Garantie de la recherche permanente de l’équité sportive dans la sélection et dans la pratique que ce soit pour les raseteurs ou pour les taureaux et vaches de course, chacun ayant sans exclusion la possibilité
d’exprimer son talent et de progresser au mérite dans la hiérarchie.
• Un Agrément Ministériel nous délivrant une délégation de service public, véritable transfert de pouvoir de l’État, qui aujourd’hui, face aux attaques externes des antis, sans cesse plus nombreuses et malveillantes contre nos activités reste le bouclier de protection le plus solide pour assurer notre existence sur le long terme.
Pour toutes ces raisons majeures, la FFCC sous ma présidence ne déviera pas du chemin tracé par ses aînés.
À nouveau, ces derniers temps, une minorité ne s’accommodant pas des règles du jeu fédérales, communes à toutes et tous, serait tentée par des aventures parallèles visant à créer les conditions d’une Course Camarguaise affranchie de règles sportives s’apparentant à un spectacle fermé, scénarisé pouvant laisser sur la touche de manière arbitraire et subjective de nombreux talents chez les raseteurs comme chez les taureaux.
En réponse à ces possibles initiatives, la FFCC adopte une position sans ambiguïté.
La FFCC protégera notre bien commun qu’est la Course Camarguaise, pour lequel elle a reçu délégation de pouvoir et de gestion, ainsi que l’ensemble de ses acteurs, du plus petit au plus grand, qui fondent la pyramide fédérale et
elle répondra proportionnellement et fermement à tous ceux qui, au travers d’initiatives individuelles et parallèles hors cadre fédéral, s’aventureraient à la plagier, la concurrencer, nuire à son fonctionnement, son image, son identité, ses valeurs.
La FFCC est toutefois pleinement consciente des pistes de travail à ouvrir et des recherches collectives de solution à trouver pour améliorer le fonctionnement et la prospérité de la Course Camarguaise, avec notamment une catégorie "Elite" en quête d’un nouveau souffle.
C’est la raison pour laquelle, la FFCC invite en son sein, toutes celles et ceux qui désirent collaborer et proposer des pistes d’amélioration.
Les portes de la FFCC restent ouvertes à toutes les bonnes volontés soucieuses du bien commun et de l’intérêt général.
Permettez-moi de terminer cette lettre d’information en adressant nos remerciements sincères et chaleureux à toutes celles et ceux qui depuis quelques mois, par leur encouragement nombreux et appuyés, renforcent notre engagement fédéral.
Avec toute notre considération.
Pour Le Bureau, Nicolas TRIOL, Président FFCC
Messages
1. Communiqué FFCC du 4 juin 2020
Lettre d’information du 3 juin 2020 (1/2), 4 juin 2020, 19:27, par Don José
Bonsoir à tous,
Monsieur le Président, je suis avec attention vos communications nombreuses, pertinentes et me semble-t-il allant dans le sens de la défense de nos traditions.
Je ne vous cache pas que j’ai toujours pensé que la course camarguaise n’était pas un sport à part entière pour la bonne et simple raison qu’elle ne met pas au même niveau les deux acteurs principaux : le taureau et le razeteur.
L’écart s’est creusé dès 1975 lorsqu’il a fallu sécuriser au maximum les arènes au profit des razeteurs, il s’est amplifié avec la création des écoles taurines.
Aujourd’hui l’écart est tel que les aficionados ne se reconnaissent plus dans cette tradition et fuient les arènes entrainant dans leur sillage leurs enfants et petits enfants.
Vous évoquez dans votre lettre l’émergence d’un quatuor de trublions (mais qui sont ces trublions ?) qui voudrait que la Course Camarguaise soit considérée comme une tradition et non comme un sport à part entière ; j’avoue que cela me conforte dans mon idée car je pensais être le seul à le penser.
Vous leur répondez que la Course Camarguaise est un sport TRADITIONNEL, une réponse de Président, qui vous permet de leur ouvrir la porte.
Vous évoquez dans votre réponse que l’adhésion au ministère de la culture ne serait pas vivable pour toutes les parties prenantes de la Course Camarguaise mais pensez vous que vos prédécesseurs dés 1975 avaient pris en compte cette donnée !
La Course Camarguaise ne se relèverait pas d’une scission, elle doit être encadrée (razeteur), elle doit être respectée (taureau), elle doit se démarquer de la corrida pour couper l’herbe sous les pieds des antis qui véhiculent l’idée que corrida et Course Camarguaise sont identiques.
La gestion de la période de l’après COVID sera révélateur de l’autorité de la FFCC et propice à des décisions salutaires pour la Course Camarguaise.
Per la Fé di Biou
1. Communiqué FFCC du 4 juin 2020
Lettre d’information du 3 juin 2020 (1/2), 5 juin 2020, 12:48, par Liberté
Je reprends les paroles de Don José, penseur à la pensée subtile s’il en est, qui répond au président de la FFCC :
" je suis avec attention vos communications nombreuses et pertinentes et me semble-t-il, allant dans le sens de la défense de nos traditions."
Il semblerait que tout soit dit dans une seule phrase.
Idée bien sûr que je partage et même dans le contenu intégral de la déclaration de TRIOL.
J’y ajouterai ceci : si la course camarguaise a choisi au moment de la création du trophée taurin en 1952 par P.LAURENT, G.THIEL et Mario GARDIOL de mettre un peu d’ordre dans la cacophonie persistante en piste, il y avait une bonne raison.
Je rappelle les propos de P.LAURENT qui disait "pour organiser les "courses libres", il faut d’abord organiser les esprits".
C’est ce que la compétition du trophée Taurin n’a pas su imprimer pour la faire évoluer.
Car, à mon point de vue, ce n’est pas la compétition sportive en soi qui pose un problème, car la compétition a ses vertus, mais la forme qu’on lui a donné dans un contexte débridé où tous les coups sont permis.
Même les plus foireux.
C’est ce qui nous arrive aujourd’hui.
Il y a fort à faire de toute évidence.
En priorité de donner d’avantage d’initiatives et de directives à notre Fédération qui doit assurer la pérennité de notre course camarguaise et ne pas laisser un trophée, quel qu’il soit entre les mains de ceux qui ont un intérêt exclusif fut-il lucratif à gérer.
Quand à l’aspect culturel que notre course camarguaise détient de notre tradition ancestrale, et bien oui, elle existe déjà car elle en est l’écrin.
Il suffit juste de la dépoussiérer de temps en temps, la remettre au goût du jour pour ne pas la voir sombrer.
Certains le font déjà de belles façons.
Liberté
2. Communiqué FFCC du 4 juin 2020
Lettre d’information du 3 juin 2020 (1/2), 5 juin 2020, 13:57, par Liberté
Allez zou !
Juste encore une petite remarque à l’attention de Don José avec qui, décidément je prends un plaisir extrême à dialoguer.
Quand Don José émet une réserve au sujet de la corrida pour laquelle effectivement elle ne doit pas interférer avec la course camarguaise au travers de la Fédération, je suis entièrement d’accord.
Mais s’agissant d’une culture taurine comme celle des courses Landaises pour ne citer que cette dernière, il faut avoir à l’esprit que le jugement porté par tous les anti taurins et animalistes de la planète n’a qu’un seul but : celui d’éradiquer totalement nos us et coutumes en matière taurine quelles qu’elles soient.
Je ne peux m’empêcher, pour faire une extrapolation avec Voltaire qui disait "je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je ferai tout jusqu’à la mort pour que vous puissiez le dire".
Paroles de sagesse à méditer et dont je suis sûr que les plus beaux esprits partageront.
Liberté
3. Communiqué FFCC du 4 juin 2020
Lettre d’information du 3 juin 2020 (1/2), 5 juin 2020, 17:06, par Henri M.
Si le public boude les courses c’est surement du coté de la qualité du spectacle qu’il faut regardé. sport à part entière ou sport traditionnel ce n’est pas le problème...Bon nombre de sports sont issus de traditions ... judo et bien d’autres sports dans le domaine de l’athlétisme
2. Communiqué FFCC du 4 juin 2020
Lettre d’information du 3 juin 2020 (1/2), 5 juin 2020, 08:18, par Bernard
Le souci, c’est que ce sont les raseteurs qui ont voulu que la fédération bascule au ministère des sports, pour un problème évident de pression fiscale, au ministère de la culture ils devenaient des "intermitents" du spectacle, et il leur fallait déclarer le premier centime gagné, y compris sur les "invitations" !!!
1. Communiqué FFCC du 4 juin 2020
Lettre d’information du 3 juin 2020 (1/2), 5 juin 2020, 18:04, par Liberté
Tout à fait Bernard, tu as entièrement raison. Liberté