La grippe est un virus respiratoire contagieux. Il apparaît chaque année, et touche de 5 à 15% de la population.
Chaque année, le vaccin protège une bonne partie de prévoyants. Sensiblement différent d’une année sur l’autre, les instituts de veille le suivent pour savoir quel est le genotype de la souche qui nous contaminera, et pour produire le vaccin ad-hoc.

En effet, ce virus subit 2 types de mutation.
A sa surface, on trouve majoritairement de types de brique élémentaire. Les protéines H et N pour Hemaglutinine et Neuraminidase. Chacune d’entre elles est produite par les virus présents chez les personnes infectées, puisque celles ci fabriquent du virus. La machinerie de production n’étant pas viable à 100%, de petites variations se produisent et les virus sortant sont peu ou prou les mêmes... Répétées ces modifications entrainement un glissement [1] qui rend les virus un peu différents d’une année sur l’autre.
Dans l’absolu, ce drift n’est pas dangereux, les personnes ayant appris à reconnaître une des formes, reconnaitront les autres pendant quelques années. C’est pour cela que certaines années les jeunes font partie des populations les plus atteintes par une épidémie. Ils n’ont jamais vu de virus semblable.

En marge de ce drift, L’OMS craint la deuxième variation, la cassure qui engendre l’apparition d’une souche contre laquelle personne n’est protégé.
Ne dramatisons pas, ce phénomène est rare et exceptionnel. Il faut pour que cela se produise que deux souches virales infecte un individu, et une fois cette infection réalisée, se recombinent pour donner un troisième virus...
Phénomène rare, mais le monde n’oubliera pas le dernier. En octobre 1918.

Hemaglutinine 5 et Neuraminidase 1 ou H5N1, nous avons tous appris à reconnaître ce terme. Cette variante du virus influenza touche pratiquement toutes les espèces d’oiseaux, sauvages ou domestiques. Il est dangereux à plus d’un titre : Sa capacité de mutation et sa propension à acquerir des gènes d’autres espèces le rendent difficile à circonvenir.
Il est apparu en asie il y a plus de 3 ans maintenant. Depuis la fin 2003 selon l’OIE plus de 2300 foyers ont été identifiés au Viet Nam, plus de 1000 en Thaïlande, 300 en Indonésie, 120 en Turquie et Russie...
et 1 au Niger. L’Afrique n’était pas encore sous surveillance.

Le virus est présent dans les déjections des oiseaux infectés pendant plus de 10jours, le virus ayant une capacité de survie de plus d’une semaine dans ces déjections.
Avec le contact direct avec les animaux infectés, le contact avec leurs déjections peut provoquer une contamination

Les routes migratoires font craindre l’arrivée prochaine du virus en Camargue...
On a mis l’accent sur les voies migratoires de dissémination du virus. Or, selon Alain Tamisier ancien chercheur au CNRS, ce virus n’utilise pas QUE cette voie, il serait temps de se pencher sur 2 autres modes de dissémination :
— Les circuits commerciaux
— La nourriture dans les élevages
Ce sont 2 hypothèses sur lesquelles on n’a pas vraiment travaillé.