Eyrargues - Historique des arènes.
L’emplacement des arènes actuelles d’Eyragues a été choisi dans la deuxième moitié du XIXème siècle.
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En 1861, la municipalité fait l’acquisition du terrain où couraient les "biòu" jusqu’alors pour y construire l’école communale des garçons [1]. Les afeciouna locaux sont donc dans l’obligation de chercher un autre espace dans leur commune. Ils le trouvent dans un enclos privé d’environ 26 ares situé au nord-est du village, quartier des Cognets. Il appartient à la famille Rigaud qui accepte son utilisation comme arène aux moments des fêtes. Les plus anciens Eyraguais appellent encore "l’Enclos" nos arènes qui ont vu le jour entre 1861 et 1863.
Les grandes pierres (li graso) dont il reste quelques spécimen dans l’axe est-ouest de la contre piste sud proviennent des carrières de Saint-Rémy. Le rond est alors limité par une bigue unique fixée dans les trous cylindriques des "peiroun" (pierres parallélépipédiques droites). L’enceinte est complétée par des charrettes qui ferment l’entrée du mas des propriétaires. | |
Le premier club taurin qui se crée en 1904 fait venir les grandes royales de l’époque comme celle du Marquis en 1907.
En 1906, M. Achard - Lou Sant-Jan - crée la première manade locale. |
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Des barricades sont installées entre les "peiroun". Le vieux théâtre est consolidé et des bigues transversales (les poulaillers) offrent des places supplémentaires autour de la piste rénovée. | |
Le premier trophée de la Corne d’Or* qui se joue sur cinq courses est créé en 1950. Il est remporté par André Douleau et dominé par le grand Gandar. |
Le "Groupe di Biòu" se sépare l’année suivante.
De 1951 à 1960 c’est le manadier Roger Gauzargues qui est directeur des arènes, les installations restant en l’état.
Le Groupe des Jeunes prend la relève de 1961 à 1964.
Les "peiroun" sont enlevés et les planches vétustes remplacées. "Les Jeunes" maintiennent un minimum d’activité taurine en proposant des courses d’emboulés (et les bourgines), ce qui permet au premier Club Taurin Paul Ricard de voir le jour en 1965 avec à sa tête M. Denis Gret.
Sur les conseils techniques de San Juan qui vient de ranger le crochet, le C.T.P.R. met les barricades en conformité et les premières constructions maçonnées apparaissent avec l’enceinte de la buvette sous le théâtre. Le toril, l’éclairage pour les courses nocturnes et la sonorisation sont restaurés.
Le C.T.P.R. cesse ses activités en 1969. l
De 1970 à 1976, c’est le Comité des Fêtes qui s’occupe de l’activité taurine et son président M. Copiatti Jean-Pierre crée la section taurine "La Bourgine" en 1977.
Le sable est changé, la rond doublé d’une contre piste en bigues superposées surmontées de trois rangées de tubes. La présidence au-dessus du toril est complètement refaite et un emplacement est réservé à la presse. La moitié sud du théâtre devient une tribune.
Au fond à gauche, le mas. |
Le trophée local de la Corne d’Or renaît en 1978 et le C.T.P.R "La Bourgine" est créé en 1984. Cette même année, M. Maurice Chabaud en prend la présidence.
M. Jean-Louis Léonard lui succède en 1987 et l’Enclos devient propriété municipale l’année suivante.
Trois manades eyraguaises ont vu le jour depuis :
- 2000 : l’élevage des frères Roumanille.
- 2002 : la manade de Beauchamp de M. José Pénas.
- 2005 : celle de M. Benoît Gaffet.
M. Pierre Pancin, l’actuel président du C.T.P.R La Bourgine, a pris ses fonctions en 1996.
L’arène que nous connaissons de nos jours est le résultat de plusieurs tranches de travaux entrepris par la municipalité depuis 2000, la dernière importante étant la mise en conformité du toril. Sept platanes des quatorze des années 1860 subsistent mais des grillages fins offrent leur ombre aux deux nouvelles tribunes.
[1] actuelle Résidence Pierre Vigne, route de Saint-Andiol