Photographe animalier extraordinaire, ligue de protection des oiseaux, Parc Naturel de Camargue, Chasseurs, mais aussi pécheurs, syndicat mixte du Riz, Sauniers de Salins, Eleveurs de chevaux...
Un instantané de ce qui fait la Camargue attend les visiteurs, ô combien nombreux, avec plus de 1000 personnes ce dimanche matin sur le village, et des enfants ravis de pouvoir participer ici à la construction d’un nichoir avec la LPO, là à la fabrication d’un cerf-volant... La demi douzaine d’ateliers proposés à la jeune génération pour leur plus grande joie affiche complet.

Au dehors, l’enclos des Juments attend sagement la Roussataio, et Ange et Gérard promènent avec leur attelage...

Que demander de plus à un dimanche. Une course, pourquoi pas.

Là encore, l’organisation est carrée... La saison officielle commence ce jour, les taureaux ont eu deux mois pour se mettre en jambes, et les raseteurs, avec les compteurs à 0 doivent "avoir faim".

Cela fait en effet un mois que j’entends les roumégaires se plaindre que sans les points, les courses manquent de piquant. Les taureaux faciles rentrent leurs ficelles...

La faute aux points...

Souci, la saison ne commence pas vraiment, et les hommes sont fatigués. En outre, le Toro club Saint-Louisien joue de malchance avec son lot de raseteurs, trois d’entre eux annulent leur participation pour blessure : Fougère, Chanat et Oufdil, et il faut trouver en urgence trois remplaçants.

C’est donc avec un flan gauche affaibli que la course commence. Si à droite Gael Brohan, Romain Gros, Guillaume Cano, Damien Martinez, et Romain Mondy sont présents, il n’y a guère que Thomas Mondy et Patrice Thierry pour leur donner la réplique à gauche.

Des noirs trop forts

Dans cette configuration, les noirs étaient beaucoup trop forts hier à PSL. Une seule ficelle enlevée par un gaucher à 468€ sur l’ensemble de l’après midi, et 4 glands rentrés par Thémis de Gillet sorti troisième et Oundo de Plo sorti en septième position.

Les cocardiers sortis ont fait leur course, mestregeant à volonté. Peu stressés, ils ont outrageusement dominé, tous dans des registres différents.

Ainsi, Campardin de Blanc perd Cocarde et glands en moins de trois minutes. La charge est sur le dos des droitiers tant il est peu interessé par les circonvolutions des deux gauchers. A droite en revanche il anticipe fermement, prenant de plus en plus d’avance sur les départs. Il rentre sa première ficelle à 200€.

Siffleur de Cavallini le suit, générant des soupirs admiratifs du public à sa sortie pour ses bannes splendides. Il paraît peu intéressé par les hommes, mais par contre entame un démontage consciencieux des planches des barrières. Sur chaque raset suivi, il s’arrête aux planches et les fait sauter en douceur sans aucun énervement. En revanche, il est plus attentif avec les gauchers, et offrent ainsi de jolies courses.

Thémis de Gillet commence fort sur une série ponctuée d’un Carmen, et qu’il termine de son propre chef en changeant de terrain. Peu stressé, il s’installe au milieu et attend. La piste semble longue et les hommes ont du mal à le pousser à bout, le mettre cul à la planche.
Il termine comme il commence par une série sur Carmen, et rentre ses glands.

Après l’entracte, Tsar de Ribaud entre. Il commence aussi par une série de reprises sur l’air de Carmen, et 4 rasets à blanc. Il paiera son début de course au trot en finissant le mourre ouvert, fatigué. Mais fatigués sont les hommes qui ne le passent que de loin et lui laissent ses ficelles.

Clovis commence encore plus fort. Au premier raset, Damien Martinez saute, et le taureau avec lui. Gros aussi le fera monter aux tubes, mais la plus belle arme du taureau est son jeu de tête. Un coup de tête assassin qui vise le crochet et empèche les hommes de poser la main. Thierry lit le taureau et trouve l’ouverture lui faisant coupe cocarde, cocarde et la première ficelle. Une ficelle qui est monté à 468€, sans raset de 150 à 230 euros, et avec 4 raseteurs qui ont touché la tête entre 230 et 420€.

Manolo de La Galère arrive tard, les raseteurs sont fatigués. Il offre de belles actions après Gros, et entend aussi le disque sur une poursuite après Thomas Mondy parti un peu à l’aventure. Mais il est peu raseté et rentre ses ficelles.

Oundo de Plo finit la journée et remporte le trophée de la journée. Il est volontiers barricadier, et Brohan s’en amuse le faisant sauter après lui sous la présidence à 4 reprises. Gros aussi le fait monter. Il est le dernier à lui ravir un attribut, lui enlevant la cocarde à la 12e minute.

Une après midi un peu terne, faudra-t’il raccourcir la saison totalement pour permettre aux hommes de se retaper ?...