V - LA PROVENCE AMENÉE PAR LES FRANCS

1402 : première mention historique d’une "course" en Arles pour la venue de Louis II d’Anjou, comte de Provence et père de René (1409-1480).

1 - L’UNION

Charles III meurt le 11 décembre 1481, après avoir légué la Provence au roi des Francs, en demandant que les privilèges soient respectés.

Cependant la dictature de Louis XI fait que les Provençaux préfèrent le Duc de Lorraine, petit-fils du roi René.
Palamèdè, agent officieux du roi de France reçoit le serment des principaux officiers et confirme les privilèges d’Aix. Il convoqua, pour le 15 janvier 1482, une nouvelle assemblée des Etats.
Il fit voter 53 « chapitres » et 15 « requêtes » rédigés par lui-même.

Les statuts reconnaissent d’abord le roi des Francs comme le comte de Provence et forment « la constitution » de la Provence, constitution qui précise très soigneusement les privilèges de la Provence et les étend considérablement.

La Provence est autonome, administrativement et politiquement, sous l’autorité d’un lieutenant général, responsable devant le roi.

Palamède, premier lieutenant général a les pouvoirs d’un roi et décide de les exercer à son profit, à celui des siens et de ses amis. Il épure le personnel, confisque certains fiefs ; il distribue les offices vacants à ses amis, à ses parents.
Mais il est allé trop loin et Louis XI le rappelle, l’éloigne de Provence et envoie Jean Baudricourt comme lieutenant. Celui-ci restitue des offices, des fiefs à leurs anciens possesseurs et prépare l’annexion en faisant démolir les châteaux.

Le 30 Août 1483, Louis XI meurt, Charles VIII commence une politique nouvelle plus fidèle au pacte d’union, mais qui refuse toute puissance au délégué. On lui supprime, par exemple le droit de nommer aux plus hauts offices.
Le nouveau lieutenant est Aymar de Poitiers.

Mais la mort du redoutable Louis XI ranime l’opposition qui réclame René II de Lorraine.

La Provence connut alors quelques années de troubles, jusqu’en 1486.
Le roi réunit, en 1486 les trois Etats à Aix et proclame à nouveau l’union définitive du comté à la couronne : « les avons adjoincts et unys, adjoignons et unissons le comté à nous et à notre couronne, sans que a icelle couronne ne au royaulme, ils soient jour ce aulcunement sulbarternez »  ; déclaration qui fut ratifiée par les Etats.

L’union est définitivement consacrée.

(...)

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