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GEORGES NAVARRO


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Parmi toutes les grandes manades que chacun d’entre nous a connu, il y a celles qui sont aujourd’hui au zénith, à force de persévérance et de savoir-faire, ceux qui hélas touchent le fond malgré une réputation prestigieuse qui semblait infaillible et enfin il y a ceux qui construisent années après années, une maille à l’endroit une maille à l’envers le long chandail d’une manade.

Je veux parler bien sûr des petits manadiers, de ceux qui ne connaissent pas forcément la gloire, mais dont les qualités premières se résument en 2 mots : amour et passion.
C’est le cas nous semble- t il de Georges NAVARRO, Beaucairois de souche, installé aujourd’hui dans les plaines de Beaucaire et de Tarascon.

Georges approchera les taureaux, comme beaucoup de jeunes Beaucairois de son époque, aux fêtes champêtres du fer à cheval chez Denis Duplissy.

Dans les années 1960, il vit sa vie de jeune homme en travaillant dans la restauration aux Saintes Maries de la Mer et réside chez ses grands parents.

En 1968/69, il fait ses armes de gardian amateur chez Jeannot Cambi, à l’Etourneau, en compagnie de Christian Lombardi et Séraphin Riminucci le boulanger.
A ce moment là, Georges tient une boutique de prêt-à-porter aux Saintes.
Il fera aussi le gardian amateur chez Aubanel, chez Pastré, à la manade L’Amarée et en 1979 il rentre chez Denis Colomb comme gardian salarié.

En 1984, il achète des veaux à Denis Colomb et les fait pâturer chez madame Peytavin.
La même année il achète une propriété de 100 ha à Narbonne au mas des Saintes Maries des Marais.
Il part avec trois vaches pleines de P. Laurent et 20 vaches de chez Guitou Lapeyre.

En 1986 il achète 8 jeunes vaches à FFG qui lui prête également trois étalons.

Il faudra qu’il attende 1988 pour commencer à faire courir.

En 1990 il s’installe à Tarascon aux Milords, dans la vallée des Baux à Fontvieille et aux Salins de Giraud.
C’est cette année-là qu’il se lance dans la compétition du Trident d’or avec son taureau « Marquis » en chef de file..

Pendant 12 ans de 1990 à 2002, de bons produits vont faire enfin leur apparition :
— Lou Gau,
— Le Caillet,
— Centurion,
— Renard,
— Casanova,
— Courtisan

Mais la vraie histoire de la manade commence en 2002 avec du bétail solide qui viendra récompenser des années de labeur,
D’abord avec les 4 frères : David, Capitan, Perdigau et Santen, puis avec Manouche, Gitan, Becasson, César, Albigeois, et le célèbre Poète l’étendard de la manade.

Dans le nouveau cru on comptera beaucoup sur Fouchet qui vient de se distinguer avec brio à St Martin de Crau, Courtisan, Camaron, Protis, Butor, Menelas.
Et chez les tous jeunes il faudra surveiller de près, Montauban et Othello.

A la tête d’une manade de 100 bêtes de bonne souche, Laurent et Guillierme, Georges peut continuer à espérer la perle rare qui fera un jour son apparition.
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JPO Novembre 2008

Perdigaou de Navarro avec Gaetan Martinez à St-Martin-de-Crau, le 14 mai 2005
Photo Gellet