L’agrandissement des arènes de Beaucaire : 1932
L’agrandissement de nos arènes se poursuit activement.
Sous peu, Beaucaire sera doté d’une plaza de grande importance qui, sans aucun doute, attirera un grand nombre d’aficionados.
Désormais ce sera 9000 spectateurs qui vont pouvoir prendre place sur les superbes amphithéâtres munis de sièges confortablement installés.
Nous songeons encore aux superbes courses libres qui eurent lieu dans nos arènes, qui firent vibrer l’âme méridionale, mais qui ne purent être vues par un public trop nombreux, ne pouvant se placer dans les arènes trop petites.
Une ville comme la notre, que l’on se plait a dénommer à juste titre le berceau de la tauromachie, devait s’adapter aux besoins de l’aficion grandissante pour maintenir le renom que nous détenions depuis des siècles (1)
Notre municipalité a compris cette nécessité vitale en acceptant l’agrandissement dans les meilleures conditions possibles énumérées dans un précédent article (2)
La population Beaucairoise approuve l’augmentation de la valeur de son patrimoine communal. Elle sait que le coté philanthropique y gagnera en procurant au droit des pauvres des revenus supérieurs à ceux d’autrefois.
Du coté matériel, tous les commerçants ne peuvent que gagner à la venue de nombreux visiteurs qu’attirent les belle courses que l’imprésario sera forcément obligé de donner.
Au point de vue aficionado, disons tout de suite que nous aimons toutes les plazza, mais que nous sentons renforcés par la création d’une nouvelle au moment où l’offensive contre la tauromachie semble se réveiller au pays des Franchimands.
L’union fait la force dans tous les domaines. Elle est également nécessaire pour nos libertés méridionales, surtout pour nos courses de taureaux qui, quoique constituant un sport absolument indiscutable, (3) ont des adversaires tout à fait irréductibles.
Il est donc reconnu qu’à tous les points de vue l’agrandissement des arènes s’imposait. La meilleure preuve en est aux interminables conversations qui se tiennent autour des travaux, prouvant surabondamment l’intérêt que l’on y porte.