La course de Satin
Ce dimanche se courait une des courses les plus particulières du petit monde de la Camargue.
Chaque année, le Comité des Fêtes de la ville d’Arles organise une grande fête à la manade Fabre Mailhan au Mas des Bernacles.
Le lieu est magique sinon mythique... Cette sensation est encore renforcée par une impression qui se dégage dès l’arrivée... Il y a du monde et paradoxalement, tout le monde se connait, c’est une certitude.
Nous sommes ici en présence de l’une des dernières fêtes aux accents authentiques, préservée de l’asepsie de nos sociétés modernes par une rangée de roseaux le long d’un chemin communal.
La journée se décline sur fond de traditions, et de compétition. Les compétitions s’organisent autour de différentes épreuves.
Toutes les compétitions de la journée se déroulent sous les regards de Julie ambassadrice du riz, Nathalie XIXème Reine d’Arles et de ses demoiselles d’honneur Marjorie, Sara, Emeline, Lisa, Herminie et Coralie.
Le matin un concours de ferrades permet de juger de la maestria des gardians.
Le jeu est simple. Un anouble est lancé et après lui 4 gardians le serrent, le barrulent et l’immobilisent...
Simple sur le papier, l’épreuve n’en est pas moins difficile sur le terrain. Les anoubles amenés par Aurélien Peytavin ne sont pas enclins à se laisser faire. Ils sont splendides, ont du gaz et du sang...
Le concours de ferrades
Treize manades sont inscrites pour le concours. Dans l’ordre de sortie, les manades Serra, Allard, le Gourdoux, Pierre Pagès, Le Seden, Quet, Lebret [1], Chagnoleaux, Mailhan, L’Aurore, Colombet, Blanc et la Salierene qui cloture le concours sous le regard du maître des Lieux Jacques Mailhan.
Le concours donne lieu à des moments d’intense émotion quand le gardian de la manade Chagnoleaux saute directement du cheval sur le veau, de joie quand un anouble puis deux s’échappent... Et quelques splendides coups de fer, donnés avec la manière et entre les lignes dessinées par le jury. La manade Quet emporte le concours. La confrérie termine deuxième devant la manade le Seden, et la manade Gourdoux.
La Maniabilité
Après un repas mérité [2], le concours de manabilité débute dans les arènes. Ouvrir le portillon, prendre un baton dans un fut, le poser dans un autre, sauter, immobliser le cheval, descendre de selle, remonter, faire sonner une cloche, reculer, prendre un objet, le reposer et slalomer... En moins de 60 secondes pour être dans les accessits...
La qualité des prestations était au rendez vous. Et ce malgré quelques bêtes mal lunées ou particulièrement agitées. De la belle ouvrage pour tous ces cavaliers.
Chez les enfants, le palmares récompense Auriane qui termine en tête, devant Marie deuxième et Diana.
Chez les adultes, Marc Serra remporte le concours devant Xavier Mombel
Les Courses
Trois courses de chevaux clôturent la journée.
La course de la Taiolo : Cette course opposent des cavaliers de chevaux "avec papiers" quelle que soit la race du cheval.
Le palmares prime Joseph sur Tintin troisième, Manon sur Jaguar deuxième et Norbert sur Idaho vainqueur de la course de la Taiolo 2007
La course des Péu blancs : Cette course oppose des cavaliers de chevaux de race Camargue, à cru ou sellés.
Bastien sur Iero Troisième, Amandine sur Caldo deuxième et Folco sur Cardon Premier forment le podium de cette édition de la course des Péu blancs 2007.
La course de Satin : une course à brides abattues sur des chevaux Camargue montés à cru...
Clément sur Galoi remporte la course de satin devant Amandine encore sur Caldo. Clément Bourrely gagne ainsi cette course pour la deuxième année consécutive.
Les cavaliers se sont donnés à fond pour ces courses, nous offrant des images hors du commun et hors du temps.
La journée se termine dans les arènes pour une remise de prix, point final d’une journée qu’on aurait aimé prolonger.
[1] en tant que capitaine de la Confrérie des gardians, accompagné par 3 jeunes
[2] les repas le sont toujours, comme les apéros