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"Yves Janin l’a d’ailleurs éclairé de ses conseils précieux d’autres bêtes sont rapidement venues s’ajouter et Henri ne remerciera jamais assez les manadiers qui les lui ont fournies et lui ont fait gagner de précieuses années, en apportant des vaches qui avaient déjà fait leurs preuves.
C’est en 1992 que la manade a pris son vrai départ avec des acquisitions de terrains et la location près de Quissac du grand espace du Clos du Brestalou, le Brestalou étant le ruisseau qui donnera son nom à la manade.

Les couleurs de celle-ci sont bleu, blanc et noir et l’escoussure est une découpe verticale refendue au milieu à l’oreille droite et une équerre en bas à l’oreille gauche.

La première participation à une course en pointe a eu lieu en septembre 93 à Bezouce.
" Je suis le simbèu, dit Henri Gibert, c’est moi qui ai entraîné mes deux associés dans cette "galère" !
Ces deux là sont Michel Brissac, agriculteur à Combas et Jean Christophe Bassier, technico commercial en librairie, deux hommes ayant la même idéologie qu’H. Gibert.

" Les taureaux ne me nourrissent pas, c’est moi qui les nourris ! ironise Henri qui travaille pour cela aux Transports Rouillé. La semaine au boulot et le soir on va voir les bêtes !
Il y a trois jeunes qui nous aident : le bayle gardian : Jérémy Sahuquet de Lunel, Joël Valentin et Alexandre Belmont. A nous six, nous nous répartissons le travail et avons parfois des journées bien longues en été, lorsque les vaches courent. Il faut arriber et aller pomper l’eau au Vidourle. Le reste du temps, ce sont les soins quotidiens aux bêtes qui sont toutes répertoriées.
A six mois, on leur met le pendant d’oreille fourni par la DSV, il porte le numéro de la manade, celui de l’année et celui du taureau. Un test de tuberculose est fait chaque année ainsi qu’une prise de sang pour la brucellose, la leucose et autres maladies.
La ferrade se fait à l’ancienne, en petit comité, avec les amis de la manade, on bistourne en même temps les anoubles en ne gardant que deux tau pour les saillies."

Les bêtes sont parquées dans des pays différents, au milieu du calme des garrigues. L’herbe est belle dans le clos des anoubles mâles à la Figuière, au bord du Vidourle, sur la commune de Fontanès.
Les vieilles vaches, Soraya, 18 ans, Minerve, 21 ans, Caillette, Barule et les autres broutent tranquillement à Carenton.

Au clos du Brestalou, le pays le plus grand, on arribe les jeunes mâles, puis les vaches qui courent en pointe, ensuite les vaches pour les courses emboulées.
Les anoubles et les doublenques sont dans un autre clos. Henri et Michel entrent dans les clos, en douceur, parlent aux bêtes, les appellent, le simbèu nous suit en beuglant doucement. Il règne là une atmosphère de paix et d’amour profond pour les taureaux Camargue.
Au Brestalou, on a la passion chevillée au corps.
Ce que l’on recherche ce n’est pas la quantité mais la qualité des taureaux. A cet effet, on ne fait reproduire les vaches que lorsqu’elles ont fait leurs preuves. Il y a un petit nombre de naissances.
Les taureaux sont essayés en privé dans une arène, avec des raseteurs amis qui ne feront pas de rasets à la tête risquant de faire se blesser l’animal. Si la bête est bonne, elle ira aux courses d’emboulés des écoles taurines, puis en protection et fera son chemin.

" Lorsqu’on est un "petit manadier", déclare H. Gibert, on n’a pas le droit à l’erreur, il faut amener du bétail qui fera un très bon travail. On ne peut décevoir l’organisateur. Et puis à quoi sert de faire courir un boucàs ? Notre but, c’est seulement la course camarguaise, pas d’encierros, pas d’abrivados, pas de ferrades spectacle. Cela nous coûte cher, mais c’est notre passion, c’est notre choix de vie. Nous savons que cette passion ne nous rapportera jamais, mais cela ne fait rien. Nous avons pour but de progresser dans la qualité, afin que davantage d’organisateurs fassent courir nos taureaux.
Notre plus grande récompense, c’est d’entendre Carmen joué en piste pour une de nos bêtes. Notre plus dure épreuve c’est le coup de crochet à l’oeil d’un animal que l’on aime et que l’on soigne avec tant d’attention. Hélas ..."