Amis afeciounados,
Au dernier congrès, plusieurs des diverses et graves questions qui se posent quant à l’évolution de la course à la cocarde ont été évoquées.
Ces problèmes, il faut que tous les afeciounados de Provence et de Languedoc, ensemble, les examinent et tentent de les résoudre.
Mais avant même que de rechercher et d’appliquer des solutions, il est indispensable que l’afecioun, représentée de vivante et concrète façon par les Clubs Taurins, prenne conscience de l’importance de sa force et de l’immense et primordiale influence qu’elle peut avoir sur les données du problème.

Il est alors facile de voir les conséquences qui vont découler de cette vérité d’évidence : les Clubs Taurins, tous les Clubs Taurins doivent s’unir, se regrouper.

La formule utilisée jusqu’à aujourd’hui, et qui faisait de ce groupe de Clubs une simple section de la Fédération des Sociétés Taurines de France, était mauvaise. Tout était trop confus, la situation n’était pas claire, le siège était trop loin, rien ne paraissait vraiment organisé, bref des clubs étaient mécontents, qui se désintéressaient de plus en plus des activités fédérales (si tant est qu’il, en ait eu).

C’est pourquoi à la suite du Congrès de Salins de Giraud, et de la réunion du 31 mars, la commission exécutive unanime a décidé la création de l’ASSOCIATION FÉDÉRALE DES CLUBS TAURINS DE PROVENCE ET DE LANGUEDOC.

L’Association Fédérale est entièrement autonome. Elle a ses statuts, son siège social à Nîmes (au domicile du Président, 22 rue Jeanne d’Arc) son secrétariat général (qui répondra, cette fois aux lettres et aux questions) son administration interne, ses finances, ses activités propres.

Ainsi se trouve réalisé le vœu de tous les afeciounados qui souhaitaient ardemment d’avoir leur propre organisation, spécialement axée sur notre course camarguaise et sur nos traditions languedociennes et provençales.

L’Unité nécessaire entre tous les Taurins n’en souffrira pas. Mais le lien fédéral —qui doit être maintenu- sera désormais simplement moral seulement d’adhésion à cette unité —il ne pourra plus constituer ni une entrave, ni une gêne — Nous sommes libres et indépendants.

Mais il faut, mais il est indispensable, que tous les Clubs Taurins adhérent à cette nouvelle Association Fédérale. Il faut en e et qu’aux tables rondes qui seront réunies, l’Association puisse parler au nom de tous les Clubs taurins, c’est à dire au nom de l’Afecioun toute entière. C’est la première condition de l’efficacité.

Des réunions seront données à Beaucaire, à Arles, à Lunel à Nîmes. Les clubs considéreront qu’il est de leur devoir d’y assister. Ils exposeront leurs points de vue, leurs suggestions. Les efforts de tous seront constructifs.

Tous groupés, tous unis dans cette magnque amitié taurine qui déjà nous rassemble, nous mettrons ensemble tout en œuvre pour que vive l’afecioun et pour que demeure et se perpétue tout ce que nous aimons.

Pour la Commission exécutive
Le Président
Louis Lacroix