Notes sur la manade Combet (1/2)
Taureaux Camargue
fondé en 1853, 140 bêtes, est arrivé à en posséder 450
La manade fut fondée le 1er septembre 1853 par Charles Combet, majoral de Boissier, qui succéda à son maître sur les herbes du Sauvage.
Devise : rouge et verte, l’identique à la ganaderia Miura en Espagne.
Pâturages : Le Sauvage aux Saintes, Brasinvert, Grand Radeau, Enfores du château d’Avignon ( l’hiver), Bardouine, château d’Avignon, Couvin, prairies et marais du Cailar (l’été)
1851-1895 : c’est Charles Combet qui dirige, mais a cette époque, il tombe malade, c’est alors Laurent Combet son fils et Fernand Granon son petit fils qui prennent la direction du troupeau.
Charles meurt en 1904, la succession passe à « Combetou » et à madame Granon, née Combet, sœur de Laurent et mère de Fernand.
1906 : Fernand Granon retourne du régiment, il a 24 ans, son oncle « Combetou » le laisse diriger.
Survint la guerre 14-18, Fernand est mobilisé, Combet fils alité pour longtemps, c’est madame Anna Granon-Combet qui dirige le troupeau. Stoïquement elle assuma la lourde tâche n’ayant guère comme gardian que Chabalet ( un arlésien) qui secondé par des enfants est à la tête de 400 bêtes.
Les vaches ne courant plus, les naissances sont plus nombreuses et chaque année on conduit à l’abattoir environ 80 bêtes, afin de ne pas laisser s’augmenter un effectif déjà lourd. C’est d’ailleurs le seul moyen de faire quelques sous afin de parer aux dépenses.
Mais à cette pratique là, des taureaux neufs disparaissent qu’on a pas pu essayer et inconnus, finissent à la ….cheville.
Si le « Sanglier » avait eu 3 ans ( en 1917 ) il y passait, car c’eut été sa « promotion » qu’on aurait désigné pour devenir du ... "singe".
On ne flattera jamais assez le courage de Madame Granon, mamère, qui pour conserver sa manade supporta des charges et des ennuis inimaginables, mais aujourd’hui ses efforts sont largement récompensés, et malgré ses 88 ans sonnés, elle jouit d’une prospérité bien méritée.
1919 : reprise des courses, travail intense propre et glorieux
1918 à 1938. Fernand Granon est devenu grand directeur de cette race antique
1938 : en mars, à 46 ans, seul avec sa vieille mère et handicapé, par de nombreuse chutes ou blessures dues à son rude métier, il cède la totalité du troupeau auc frères Delbosc de Lunel.
Les Combet étaient pure race du Sauvage, sans aucun croisement
« Dou Sauvagé, négro, malino
E rénoumado es la Bouvino »
Extrait de « Mireille » de F.Mistral
Mais les Delbosc l’ont fusionnée avec la leur constituée de diverses provenances,
Ce n’est que dans quelques années qu’on pourra estimer le résultat de cette mésalliance . Pour ma part, je crois que le grain sera négatif.
Parmi les taureaux réputés, citons les meilleurs :
Avant 1885, Ch.Combet
Bicho, Londrès, Sabre, Traouvcanosé.
De 1885 à 1895 :
Vergézois, Matre, Mangeabounet, Tonnerre, Guide,
De 1895 à 1905 : (Laurent Combet, Fernand Granon, et Mme Granon-Combet)
Santen, Arlaten, Bayard, Tonneliers 1 et 2, Cascavel, Banquier, Esparaza
Laurent Combet |
De 1905 à 1914 : (en 1906 F .Granon avec Mme Granon)
Belcita, Napaqua, Bouquet, Désiré, Facteur, Espéraza II, les Horlogers
De 1919 à nos jours :
Artilleur, Sanglier, Champel, Dogue, Lansarguois, le 75, Mounla, Ramoneur, Clairon, Dur, Orphelin, Matre, (ou Mata)
Ventes diverses :
- en 1924 :une trentaine de bêtes dont 1 étalon à Gabriel marcel, de Codognan, lot passé aux frères Aubert du Badon.
- En 26-28 une quarantaine de bêtes en majorité des femelles à Alfred Blatière de Vergèze.
- En 1932 : 9 mâles et 6 femelles à Ensuque de Lunel.
- En 1938 : Tout a été remis aux Delbosc de Lunel,
Les pages qui précédent sont de Fernand Granon, le manuscrit figure aux archives de la Confrérie des gardians, accompagné d’une lettre à G. Gadiot.
Messages
1. Notes sur la manade Combet Ch 1, 30 mars 2017, 09:49, par VOVO
Bonjour
Voici quelques explications :
A Madrid, la devise de MIURA est VERT et NOIR
Pour en revenir aux COMBET il faut dire que c’est le St-LAURENTAIS Paul COMBET et ses enfants qui ont fondé leur manade à partir de 1851. Elle fut louée à Jean-Marie Emile COUMERT pendant 9 ans.
C’est au cours de ce bail que Jean Jules BOISSIER né à MUS le 27 Mars 1832 a acheté la manade COUMERT le 25 Février 1858.
Les COMBET ayant déjà constitué la leur, au point de vendre 140 bêtes au boucher ST-GILLOIS Joseph DURAND le 1er Septembre 1860.
Lorsque BOISSIER s’est séparé de sa manade, Charles COMBET lui a acheté 50 taureaux mâles âgés de 3 ans ou plus, le 21 Mars 1869.
La manade s’est appelée Fernand GRANON après la première guerre mondiale.
C’est Anna sa vaillante et courageuse mère et bien entendu son fils Fernand, qui vendent cette prestigieuse manade aux frères DELBOSC le 1er Mars 1938.
Ce n’était pas pour motif économique, mais pour des raisons de santé que le fils âgé de 56 ans a vendu.
Comme ses confrères PAPINAUD et BARONCELLI, Charles COMBET a fourni du bétail croisé-espagnol pour les organisateurs de spectacle taurin.
Les clôtures étant inexistantes, il se trouve que la mère du SANGLIER avait une tâche sur le front. Cela s’explique par la proximité de la ganaderia/manade YONNET.
Jean Jules BOISSIER n’était pas banquier.
La banque que gérait son frère était basée Place de la SALAMANDRE à NIMES.
Jean Jules BOISSIER a été un " GRAND MONSIEUR " comme l’atteste les nombreux titres enviés dans le domaine de l’agriculture-de la viticulture-de l’élevage et du rayonnement local.
Jean Jules BOISSIER a été certainement acquéreur d’une partie de la manade LABORDE-CAUMONT vers 1875, d’où une partie a été achetée par Joseph LESCOT.
C’est vraisemblablement cette deuxième manade que Charles COMBET aurait acquise.
Le château de BOISSIERES n’a jamais appartenu à Jean Jules BOISSIER.
PS : Le livre " Les origines de la Manade Louis NICOLLIN " détaille toute la situation.
1. Notes sur la manade Combet Ch 1, 30 mars 2017, 13:11, par VOVO
Vous conviendrez pourquoi nous ne pouvons pas laisser dire que Charles COMBET a acheté la manade BOISSIER en 1851 !
D’autant plus que Jean Jules BOISSIER n’avait que 19 ans, et donc mineur ?
2. Notes sur la manade Combet Ch 1, 30 mars 2017, 13:58, par Bernard
Je vous comprend,
— mais je n’ai fait que reproduire des notes écrites dans les années 50/60, des notes qui ne sont bien souvent pas dans l’ordre chronologique des dates.
— Mais nous prenons note de vos rectifications.et précisions.
A vous lire sur d’autres récits de manade, il y en a au moins 40 à publier
A noter que pour cet élevage qui est marqué du chiffre1, c’est qu’il sera suivi du N° 2 prochaineent
3. Notes sur la manade Combet Ch 1, 30 mars 2017, 13:59, par Bernard
Voilà une précision que perso je ne connaissais pas, que ce Jules Boissier n’avait que 19 ans en 1851.